De retour dans la cour des grands : L’Afrique, c’est l’ADN du CA !

Sans conteste, par le passé, le Club Africain a toujours fait de l’Afrique son plus beau terrain d’expression. Si les fans partagent les mêmes aspirations, ils rêvent tout d’abord de disposer d’un groupe hautement compétitif pour prétendre au prestigieux trophée continental, la C3.

Sans frontières, le Club Africain draine une passion folle dans notre pays, mais également aux quatre coins de la planète. Ces derniers temps, cet attachement permanent a sauvé le club de la banalisation, avec une mobilisation d’un public qui a rempli les caisses d’un club à bout de souffle, et surtout exposé à la déconfiture et à la vindicte des instances. Oui, l’enthousiasme qui entoure le CA est forcément un mystère, car avec les années, et malgré des résultats décevants, l’engouement ne retombe pas.

Regardez la saison qui vient de s’achever. Avec un budget insuffisant, des recrues guère convaincantes, un parcours en dents de scie et un classement final qui place le CA au pied du podium, les fans avaient de bonnes raisons pour râler, considérant que ce CA-là n’a plus son lustre d’antan, son clinquant des années fastes. Mais c’était méconnaître le fabuleux public clubiste, optimiste de nature, euphorique à jamais.

Un beau terrain d’expression

Des années de traversées du désert donc, une «éternité» après la dernière apparition en compétition continentale, et voilà que le CA s’apprête à retrouver l’Afrique et cette ambiance qui lui a tant manqué. Effectivement, comme chacun le sait, le Club Africain vit une histoire singulière avec l’Afrique. En effet, quel club tunisien peut aujourd’hui se targuer d’avoir joint, en premier, le trophée afro-asiatique à la Coupe des clubs champions ? Sans conteste, le CA a toujours fait de l’Afrique son plus beau terrain d’expression par le passé. Cependant, aujourd’hui, si les fans partagent les mêmes aspirations, ils rêvent tout d’abord de disposer d’un groupe hautement compétitif pour prétendre partir à la conquête d’un  prestigieux trophée continental, la C3.

Le challenge est, en l’état, assez costaud, mais le jeu en vaut la chandelle, même si le «découvert» constaté grippe quelque peu l’élan clubiste. En clair, si le CA doit se renforcer, il doit en même temps « casquer » pour solder ce qui doit l’être. Cette année ou jamais donc, le CA doit se relancer et surtout effacer ce goût d’inachevé qu’a laissé la saison dernière, et celles d’avant, là où le CA a ramé pour reprendre le fil d’une histoire brûlante et brutalement interrompue par les sommations des instances et des divers créanciers.

Le couronnement, fantasme absolu

Aujourd’hui donc, indépendamment de la énième mobilisation du premier bailleur de fonds clubiste, le public, les tenants (exécutif, mécènes et comité de soutien), à leur tour, doivent prendre pleinement conscience du prestige footballistique et de l’aura de ce club pas comme les autres. Car entre rêve et réalité, le sommet, le couronnement plutôt, reste le fantasme de tout le peuple clubiste. De nos jours, entre ceux qui ont connu les apothéoses passées et la jeune génération, tous rêvent de revoir le CA faire partie intégrante du gratin local et surtout continental. Joueurs (on l’espère) comme supporters, tous salivent d’avance, mais il va falloir s’y mettre sérieusement et surtout avoir les moyens de ses ambitions, une ambition avec, pour toile de fond, l’espoir de faire palpiter les cœurs clubistes et de renouer avec la gloire continentale surtout. L’on dit souvent que «la nostalgie n’est pas bonne conseillère», mais adaptée au CA, c’est comme un catalyseur d’espoir et d’ambition. Difficile donc de recenser tous les exploits clubistes en l’état, ces grands jours où la magie opère. L’on peut cependant affirmer avec certitude qu’un jour de match de Coupe d’Afrique des clubs ne ressemble à aucun autre pour les Clubistes. L’objectif est toujours le même : aider son équipe à se transcender et à nouveau séduire sur la scène continentale. Vaste programme !

La passion intelligente

Au CA, maintenant, dans un club sujet aux perpétuels soubresauts médiatiques et à l’instabilité chronique, qui pourrait bien incarner la figure dans laquelle les supporters peuvent encore avoir foi ? Un joueur symbolique, un dirigeant emblématique, un timonier charismatique ? Quel que soit le contexte, et quel que soit le football proposé, le maillot «rouge et blanc»  scintillera de nouveau en Afrique et c’est bien là l’essentiel. Jadis, «CA», ces deux lettres suffisaient à enflammer certains et à faire trembler d’autres. Dans toute la Tunisie, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, des millions de personnes se revendiquent du CA. Ils ont créé des associations comme l’ACE, et des groupes, les African Winners, les Leaders Clubistes, les North Vandals, les Dodgers Clubistes, les Africain United, les Yankee Clubistes et les Chicos Latinos pour s’exprimer avec véhémence et ardeur. Au total, ils battent tous les records et leur nombre devient carrément insolent quand on connaît le dynamisme, la passion intelligente et l’esprit d’initiative de ces supporters. Pour toutes ces bonnes raisons, soutenu, secouru et «assisté» par un public fidèle et hors normes, le CA ne peut que se refaire une santé financière et sportive à terme.

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