Le CSS en pleine crise : Petits indices rassurants

Le comité de direction provisoire du CSS va continuer à assurer l’intérim pour deux mois avec l’espoir de désamorcer la crise.

À vrai dire, on ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur l’issue de la réunion qu’on a qualifiée de « décisive « du mardi 5 juillet. Pas de grandes nouveautés, pas d’avance palpable quant à la désignation d’une assemblée générale élective dans les prochains jours  pour confier le CSS à un comité directeur élargi et stable, prêt à retrousser les manches pour remettre sur pied le club de la capitale du Sud. On a parlé de Abdelaziz Makhloufi comme candidat à la succession de Moncef Kemakhem, démissionnaire depuis plus de 6 mois, mais devant le lourd héritage légué avec une crise financière profonde qui doit être résolue  dans un temps très court, l’homme fort des Socios a mis fin aux rumeurs. «Etre président du CSS est un honneur mais n’est pas une mince affaire, avoue M Abdelaziz Makhloufi.  Ça demande de gros moyens et un grand projet dans la durée pour être à la hauteur des attentes profondes des fans «noir et blanc». Je reste toujours à la disposition et au service de mon club dans ces moments difficiles comme homme de soutien de l’ombre, loin de toute responsabilité officielle et je ne lésinerai pas sur les moyens pour contribuer à la sortie de crise».

Moncef Sellami à la barre

Il n’ y avait pas donc d’autres solutions que celle déjà pressentie et qui était de convaincre M. Moncef Sellami de prolonger le mandat du comité de direction provisoire pour quelques semaines en vue de résoudre des problèmes financiers qui n’attendent pas et surtout l’échéance toute proche du 11 juillet , date butoir pour payer ce montant de 2,4 milliards de dettes et amendes pour assurer la participation à la Coupe de la CAF. « J’ai dit oui, explique le président du comité provisoire, mais pour une période de deux mois maximum. M Abdelaziz Makhloufi m’a assuré de son soutien et normalement nous parviendrons ensemble à dépasser la première rude épreuve et trouver une solution à la date couperet du 11 juillet, ce qui n’est pas mal déjà».

La FTF à la rescousse

Ce faisant, l’optimisme actuelle s’accentue avec le soutien confirmé officiellement par Waddi Jary d’apporter son concours au sauvetage du CSS  avec l’ouverture d’un compte géré directement par la FTF en vue de collecter les fonds nécessaires pour résoudre le problème épineux des dettes et repartir de bon pied dans l’assainissement de la situation financière.  L’apport  sera de poids, voire déterminant surtout que la demande de rééchelonnement des dettes provenant des litiges qui ont été soumis à la FTF aura ,à coup sûr, une suite favorable,  ce qui permettra d’axer les efforts sur celles relevant  de la Fifa et de pouvoir lever définitivement l’interdiction de  recrutement qui a frappé de plein fouet le club .Sur ce, le problème du staff technique a été aussi évoqué lors de la réunion du 5 juillet. Et il va falloir s’y atteler avec fortes convictions (course contre la montre) pour que le plateau technique soit à pied d’œuvre rapidement dans la perspective des demi-finales face au CA début septembre prochain. Enfin, la réunion du 5 juillet a coïncidé avec la visite de travail du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Kamel Deguiche, qui a fait trois promesses concrètes pour l’amélioration de l’infrastructure sportive à Sfax. Les études concernant l’aménagement du Stade Taïeb Mhiri prendront fin en 2023 et les travaux débuteront en 2024. La rénovation du Stade du  2 Mars est à l’étude et ne durera pas longtemps. Enfin, la possibilité de construire un autre Stade à Sfax a été abordée, soit un projet sérieux défendu par le gouverneur de Sfax, M. Fakher Fakhfakh, avec un calendrier raisonnable et un budget en l’état. Espérons que, d’ici là,  le CSS aura mis fin à tous ses problèmes d’administration et de gestion et aura assaini, une fois pour toutes, une situation catastrophique qui a été le résultat de plusieurs années de tâtonnements et de politiques approximatives.

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