POINT DE VUE: Pour trois dinars de plus !

Point de vue

Selon le président du CA, Farouk Ben Mustapha, qui a évolué au CA pendant trois saisons avant de partir et d’entrer en litige avec le club pour impayés, a fait opposition sur le règlement de ses impayés à cause d’une somme de… trois dinars! Le gardien n’a pas infirmé, et a tenu à être payé jusqu’au dernier sou avec tout le retard que cela pourrait engendrer dans la résolution de ce litige. Cette «petite» attitude de la part de Ben Mustapha en dit beaucoup sur sa carrière ratée pour un gardien qui avait le potentiel physique pour briller. Eh bien non, il a eu toujours une attitude frivole et superficielle à chaque fois où l’on pensait qu’il avait mûri. Comment un gardien, qui a gagné son premier titre grâce au CA, peut-il bloquer le procédé de paiement de ses arriérés pour la modique somme de trois dinars ?! Cela ne peut être qualifié que de cupide, matérialiste, petit, voire égoïste et injustifiable. Ben Mustapha, qui se trouve client fidèle au banc des remplaçants à l’EST, après une blessure aux ligaments croisés et après avoir perdu la concurrence face à Ben Chrifia puis Debchi, n’a fait qu’enfoncer sa carrière pour l’argent. A moins qu’il n’infirme ce qui a été dit, il va voir son image écornée à cause de petits calculs. D’autres joueurs tunisiens ont raté leur carrière à cause de leur «cupidité» et addiction à l’argent à l’image de Negguez, un joueur à problèmes et «surdimensionné» par les médias. Negguez a eu toujours des litiges avec ses clubs et à chaque fois il rate le volet foot pour se consacrer, en compagnie de son avocat et agent en même temps, au volet juridique et aux dossiers rangés auprès de la Fifa et du TAS. De l’Etoile à Ahly Jeddah, en passant par Ezzamalek et l’EST, Negguez aura quitté par la petite porte parce qu’il ne pensait qu’à gagner le maximum sans chercher des compromis avec ses employeurs. Ben Mustapha, Negguez et beaucoup d’autres joueurs tunisiens doivent mûrir et avoir un comportement intelligent et éthique pour évoluer dans leurs carrières. Il n’y a pas que l’argent, si capital bien sûr. Il y a aussi le choix sportif, l’image qu’on laisse dans un club, la bonne réputation, le relationnel, l’art de négocier, le respect, la grandeur, la dignité… et tout cela est un capital inestimable, malheureusement méconnu par ces petits joueurs.

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