Des partis dans le déni du réel

Editorial La Presse

Maintenant que le parti Afek Tounès a déposé, officiellement, vendredi 12 août, un recours devant la Cour d’appel relevant de la justice  administrative à l’encontre du jugement ayant rejeté son premier recours en première instance contenant les résultats qui ont  sanctionné le référendum du 25 juillet dernier sur la Constitution de la nouvelle République, l’on est en droit d’affirmer que les résultats définitifs du référendum seront annoncés le 27 ou le 28 août, conformément aux dispositions du décret présidentiel sur la base duquel s’est déroulé le référendum.

Autrement dit, l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) dont les responsables, et en premier lieu son président, le juge Farouk Bouasker, ne cessent de déclarer qu’ils attendent que les choses soient claires pour qu’ils puissent dresser le calendrier électoral relatif aux législatives anticipées du 17 décembre prochain, savent désormais qu’ils disposent de trois mois et demi pour mener les préparatifs de l’opération électorale devant être couronnée par l’élection de la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP) et aussi du conseil des régions et des districts prévu au sein de la nouvelle Constitution au cas où il serait décidé que les membres de ce conseil seront élus le même jour que leurs collègues du Parlement.

En tout état de cause et en attendant que la nouvelle loi électorale soit révélée au public, il est navrant, inquiétant et inadmissible de relever que l’ensemble des partis politiques, dans l’opposition ou évoluant dans la mouvance soutenant le processus du 25 juillet, sont actuellement dans l’expectative et ne savent pas quelle position ils vont prendre dans les trois prochains mois.

Alors que les législatives anticipées sont imminentes et que l’élection du futur conseil des régions et des districts appelle à une mobilisation et une veille  partisanes comme vécues auparavant, on observe un relâchement inexplicable auprès des acteurs du paysage politique national, voire un déni inadmissible des réalités politiques du moment, relâchement et déni qui ne peuvent être expliqués que par une inaptitude flagrante à être à la hauteur des défis.

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