Halte à la spéculation !

Editorial La Presse

LA question qui préoccupe, ces derniers jours, la majorité écrasante des Tunisiens et qui a suscité l’intérêt et le suivi des autorités publiques, en premier lieu la présidence de la République, est bien la suivante : comment et quels mécanismes doit-on mettre en œuvre dans le but de contenir cette flambée vertigineuse, sans précédent, des prix de certains produits alimentaires de consommation de base et aussi que doit entreprendre le gouvernement en vue de concrétiser les appels incessants du Président de la République et ses instructions répétées exigeant de mettre, par le biais de la législation en vigueur, un terme définitif aux pratiques et aux manigances des spéculateurs qui usent de tous les stratagèmes pour imposer les prix qu’ils fixent eux-mêmes, en application des ordres et des agendas de certaines parties politiques et des lobbies qui les soutiennent et agissent, désormais, au vu et au su de tout le monde, avec pour finalité suprême de saboter l’essence même du projet né de la dynamique du 25 juillet ?    

Le Président Kaïs Saïed a beau tirer la sonnette d’alarme, à un rythme quasi-quotidien, et appeler à une mobilisation aussi bien des structures étatiques que citoyennes en vue de faire front contre ces pratiques illégales, le marché demeure malheureusement toujours sous l’emprise de ces spéculateurs sans foi ni loi, d’où la nécessité, pour les autorités publiques, de passer la vitesse supérieure et de changer de procédés et de mécanisme dans «la guerre de tous les Tunisiens», menée dans le strict respect de la loi à l’encontre de la nébuleuse de la spéculation qui est désormais impliquée dans un plan diabolique visant à faire perdurer, par tous les moyens, la crise dans laquelle se débat le pays depuis, déjà, plus d’une décennie, par la faute même de ces politiciens qui manipulent aujourd’hui «les décideurs des prix exorbitants», à des fins de politique politicienne qui n’échappent plus à personne.

Il reste, tout de même, que désavouer les spéculateurs et leurs maîtres n’empêche pas d’appeler le gouvernement à prendre des mesures urgentes de nature à faire face, avec l’efficience et la célérité souhaitées, à la crise qui menace sérieusement le pouvoir d’achat des petites bourses.   

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