USM | Les yeux dans les bleus : Le défi de la performance

L’Union Sportive Monastirienne replonge le 10 septembre dans le grand bain d’une compétition continentale. Sur sa route se dresse l’AP Rwanda, un onze qui n’a rien d’un foudre de guerre.

Ils l’attendaient avec impatience, ce retour dans la cour des grands. Et à partir du 10 septembre, les fans usémistes pourront à nouveau vibrer au rythme des exploits de leurs favoris dans le cadre du premier tour de la Ligue des champions. Cependant, à une semaine de leur entrée en lice face à l’Armée Patriotique Rwandaise, l’USM est prête à relever le défi, même si on ne peut pas dire que les gars du Ribat soient vraiment prêts à réaliser un coup d’éclat et annoncer la couleur loin de leurs bases, en conquérants à Kigali. Mais sait-on jamais ? Ce faisant, il faut dire que suite au départ d’un contingent important de joueurs, l’USM constitue un groupe new-look actuellement. Mais le club phare de Monastir a de la ressource et nous a souvent habitués à vite intégrer ses recrues et à en tirer le meilleur depuis quelque temps, que ce soit sous la houlette de Lassâad Jarda, Faouzi Benzarti et même Lotfi Rhim par le passé. Puisse le sort lui être favorable donc, pour son entrée dans le gotha du football continental, sous le sceau du jeu et du destin.

Voilà, l’USM est donc de retour au paradis, mais le diable guette toujours, même si, pour les fans des Bleus, un drôle de tourbillon d’émotions traverse les esprits à l’approche du rendez-vous du 10 septembre. Un tourbillon qui s’appelle tout d’abord «Nostalgie», avec le souvenir de ces joueurs qui ont hissé et porté le club, à l’instar de Jerry Adriano, Hichem Essifi, Akram Mâatoug, Fernando Neved, Adel Nefzi, Jawhar Mnari, Mehdi Meriah, Salah Mzali, Tarak Salem, Hamza Younes et Radhouen Ben Ouaness, Fraj Bnouni et autre Tarak Achour. La passion ensuite: comment aimer le football et ne pas apprécier un club qui a toujours su se réinventer, surtout après une longue traversée du désert jalonnée de « descentes aux enfers ». Maintenant, cependant, même si l’on s’interrogera toujours comment ce club a-t-il quitté le devant de la scène entre 2015 et 2017 (purgatoire), on peut aussi affirmer que désormais guéri sur le plan local, il peut retrouver les sommets au niveau continental.

Le droit de rêver

Depuis deux ans, la montée en puissance de l’USM a rangé au placard les doutes et toute hantise de déclin pour un club en passe de briser le plafond de verre après avoir touché le fond il y a quelques années. Et maintenant, quand on pense à cette capacité à rebondir à l’USM, on évoque forcément le travail, le labeur, la projection pour réussir, loin de toute spéculation et improvisation dont sont friands nos clubs en général. Oui, depuis un peu plus de deux ans, la nouvelle stratégie définie par les tenants usémistes a vite fait de remettre l’USM sur les rails via un projet basé sur les valeurs du club, la jeunesse, la stabilité, les bonnes pioches et la confiance. Par la suite, le défi de retrouver rapidement un niveau de performance (en étant financièrement vertueux sans flamber et se montrer trop dépensier) a été relevé et le travail a fini par payer.

Maintenant que la route est tracée, l’USM est en mesure et en droit de rêver, et d’espérer un destin favorable en compétition continentale (aller le plus loin possible). Et dans tout cela, l’expérience de ceux qui sont restés  (les tauliers reconduits, tels que Bechir Ben Saïd, Haikel Chikhaoui et Driss Mhirsi, aux côtés des Houssem Tka, Alaa Dridi, Aloui, Mohamed Saghraoui, Ousmane Ouattara, Amor Bouraoui et Hichem Baccar), doit permettre au club d’atteindre et même de dépasser un certain seuil de performance, même si des valeurs sûres ont quitté le club, à l’instar de l’attaquant Youssef Abdelli et les deux porteurs d’eau que sont Roger Aholou et Hamza Jelassi.

Pas de quoi vraiment s’inquiéter outre mesure car le club s’est aussi renforcé. Et dans cette logique, même si d’autres éléments n’ont pas été reconduits (Iheb Mbarki, Fahmi Ben Romdhane, Taoufik Addadi, Fedi Arfaoui, Hakim Tka et Seïfeddine Mahouachi), l’arrivée des Anis Ben Hatira, Salah Harrabi, Eminn Ghozzi, Helmi Jouidi, Sadok Yedees, Alaeddine Dridi, Lassaâd Hammami, Abdelkader Boutiche, Ahmed Jaffali, Mohamed Amine Bouziane et Mohamed Djamil Belabed peut permettre au coach serbe Darko Novic d’entrevoir l’avenir proche sans ambivalence, même si volet sorties amicales, l’équipe du Ribat reste sur une défaite (contre le CSS), un succès (face à l’USBG) et deux parités contre l’ESHS et la JS Saoura.

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