«Les filles d’Abdul rahman» de Zaid Abu Hamdan, actuellement dans les salles Tunisiennes : Un film féministe et audacieux

Le film «Les filles d’Abdul Rahman», du réalisateur jordanien Zaid Abu Hamdan, sortira dans les salles de cinéma en Tunisie à partir du mercredi 7 septembre. Le film avait remporté le Prix du public au Festival international du Caire.

Après avoir fait sa première mondiale au Festival international du Film du Caire où il avait remporté le Prix du public, le film jordanien «Les filles d’Abdul Rahman» a sillonné plusieurs festivals internationaux, comme le Festival international du film de la mer Rouge ou encore le Festival du film arabe de Malmö.

Il s’agit du premier long-métrage réalisé par Zaid Abu Hamdan. Zaid est né et a grandi à Amman en Jordanie. Il est diplômé de la New York Film Academy à Hollywood, Californie. Il a démarré sa carrière en tant qu’assistant réalisateur et producteur de programmes TV internationaux. Depuis 2009, Zaid a écrit et réalisé 5 court-métrages primés et acclamés par le public, dont «Bahiya & Mahmoud» qui était la candidature officielle de la Jordanie pour les Oscars en 2012.

«Les filles d’Abdul Rahman» sortira dans nos salles de cinéma à partir du mercredi 7 septembre, par le distributeur tunisien «Hakka Distribution». Il s’agit d’un long-métrage de fiction qui allie drame et comédie et relate l’histoire de quatre sœurs, très différentes les unes des autres, et qui, lors d’une retrouvaille dans leur ville natale de Jordanie, décident de rendre visite à leur père, Abdul Rahman. Mais leurs modes de vie sont tellement opposés qu’elles ne parviennent à s’entendre sur aucun sujet, notamment Samah, qui ne mâche pas ses mots (elle est même grossière) face à l’une de ses sœurs très conservatrice qui porte le niqab intégral.

Malgré tout, les quatre jeunes femmes se retrouvent confrontées aux mêmes difficultés : devoir faire bonne figure devant un voisinage avide de ragots, et se défaire des contraintes sociétales liées aux relations amoureuses et à leurs conditions de femmes.

“Nous avons voulu promouvoir l’idée que n’importe qui, femme ou homme, doit pouvoir vivre comme il l’entend, faire ce qui le rend heureux”, a déclaré la productrice du film, Aya Wuhoush, aux médias.

Un film féministe, moderne, qui entre dans le fond des sujets tabous de la région sans en faire des caricatures grotesques. Dans un pays où les salles de cinéma ne sont ouvertes que depuis trois ans, la diffusion d’un tel film, loin des restrictions imposées par les conservateurs du royaume, est un événement en soi. Un film à voir !

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