Match amical | Tunisie-Comores (Cet après-midi à 15h30) au Stade Omnisports Croissy-sur-Seine – Technique : Se situer…

Commencer la série de matches amicaux par affronter un adversaire modeste peut paraître comme un mauvais choix. Mais l’objectif est certainement de démarrer en douceur.

On peut se demander pourquoi avoir choisi la faible équipe des Comores pour faire une première revue d’effectif après l’annonce de la liste préliminaire des joueurs retenus pour le Mondial. Quelle utilité et quels bénéfices peut-on tirer d’une confrontation avec une nation de football classée 132 au niveau mondial, qui n’a jamais participé à une phase finale de Coupe du monde et qui n’a, dans son pauvre palmarès, qu’une phase finale de Coupe d’Afrique des nations 2022 et une élimination en huitièmes de finale face au pays organisateur, le Cameroun, après une défaite par deux buts à un ? A coup sûr pas grand-chose hormis une partie d’échauffement avant la rencontre contre le Brésil, le 27 septembre. Jalel Kadri n’est pas un grand adepte des démarrages en trombe et préfère visiblement la montée de la pente en douceur. Pour lui, il faut avant tout penser à tester plusieurs formules, trouver les meilleurs repères et peaufiner davantage les automatismes pour mettre le socle d’un jeu collectif, fluide et limpide qui permet la conservation et la possession du ballon pour empêcher l’adversaire de dominer le débat et d’imposer son système et son style de jeu et de profiter des qualités individuelles et collectives de ses joueurs et permettre à nos Aigles de sortir leurs griffes, d’imposer leur stratégie et d’afficher leur ambition

Un match ouvert et fertile en buts

Normalement, ce match contre les «Coelacanthes» du sélectionneur des Comores, Youssef Zerdoub, doit donc être une occasion pour Jalel Kadri de tester le potentiel et l’arsenal offensif de son groupe plus que son assise défensive et d’opter, en conséquence,  pour un schéma de jeu porté plus vers la projection constante vers l’avant et l’attaque. On prévoit ainsi une défense à quatre avec deux centraux qui excellent dans la relance instantanée et propre et deux latéraux qui foncent sur leurs flancs respectifs dès qu’il y a transition rapide défense-attaque. On s’attend, à titre d’exemple, avec curiosité de voir Rami Kaîeb à l’œuvre dès le départ pour juger de l’apport qu’il peut donner en sélection et de sa capacité de traiter d’égal à égal avec Ali Mâaloul dans le travail offensif. On imagine un entrejeu limité à deux joueurs de récupération qui ont la qualité de projection vers l’avant pour donner le surnombre en phase offensive et s’articulant sur deux joueurs de couloir de création et de percussion, qui dézonent souvent pour être une rampe de lancement des dernières passes décisives dans les intervalles. On aimerait voir Chaim Djebali dans ce compartiment pour avoir un premier petit aperçu de ses dons annoncés. On prévoit l’option logique pour une attaque à deux têtes pour donner de la profondeur et multiplier les essais au but et les opportunités de mettre plus d’un ballon dans la cage des Comores. On demande qu’ une chance soit donnée à Seïfallah Ltaïef pour prouver qu’il peut rivaliser avec le trio Jaziri-Jebali-Khenissi comme fer de lance. Si  on ne parvient  pas face à cette modeste équipe des Comores à faire étalage de nos arguments offensifs et à gratifier les fans de l’équipe de Tunisie d’un festival de buts, ce premier examen aura été une épreuve pour rien, voire un gâchis. Car pour espérer passer au second tour dans un groupe où il y a le champion du monde, la France, et un dur à cuire, le Danemark, il nous faudra être capables de produire un jeu d’attaque, de marquer beaucoup de buts pour avoir l’avantage au tableau d’affichage sur nos adversaires et finir par  gagner. C’est avec cet état d’esprit de conquérants qu’on doit donc aborder le match d’aujourd’hui. De son résultat et de la qualité de la prestation de nos joueurs dépendra la bonne approche de la partie d’un calibre tout à fait différent avec le géant brésilien. Tunisie-Comores doit être une belle promenade offensive pour ouvrir et aiguiser l’appétit de vaincre et pas seulement de bien défendre. Aucun droit au ratage de ce match inaugural de la phase de préparation du Mondial n’est donc permis. Jalel Kadri et tout son staff sont donc bien avertis.

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