Nahj El Bacha: Quand l’espace incite au rêve et débride les fantasmes…

Quand les horizons se rétrécissent, quand le brouhaha des grands boulevards devient aussi assourdissant que déprimant, l’évasion s’impose. Fuir le fracas d’une ville, d’une capitale qui n’a plus d’attraits, c’est plutôt s’insinuer dans les ruelles sinueuses de la vieille ville, de la Médina de Tunis.

Fuir un environnement spatial, social, politique et culturel qui infléchit plus qu’il n’enrichit, c’est plutôt s’arrêter et méditer, au fil d’une balade hors du temps, des monuments magistraux éparpillés tout au long de la rue Nahj El Bacha et au cœur de la « città vecchia » (vieille ville).

Au gré d’un voyage hors pair, échapper à la routine de ses jours inodores et indolores renvoie à une plongée dans le Palais Kheireddine. Cet édifice qui combine une organisation traditionnelle, un décor intérieur à l’italienne et des innovations à caractère occidental, se veut un chef-lieu culturel et artistique.

Le palais abrite aussi le musée d’art contemporain et accueille régulièrement des expositions et des vernissages d’artistes-peintres et photographes tunisiens et étrangers.

Parmi les adresses phares des lieux, on peut également citer Dar Bouderbala  qui abrite une galerie d’art appelée la Galerie Médina. Dans ce cadre magnifique, les visiteurs avides de culture ont souvent droit à des expositions et des narrations photographiques racontant le vécu tunisien et les traditions des aïeuls.

Volet culture, on ne peut point ignorer le Centre culturel Bir Lahjar ou encore le Club Tahar-Haddad. Pour Bir Lahjar, il s’agit d’une ancienne médersa, une école coranique, construite par le souverain Ali 1er Pacha au milieu du XIIIe siècle.

Riche d’une cour spacieuse et de chambres-cellules monacales, cet espace bordant la mosquée Ezzitouna attirait, autrefois, des étudiants en provenance de tout le monde musulman. Aujourd’hui, le centre accueille diverses activités culturelles.

Au Club Tahar-Haddad, siroter un thé sous des voûtes revient à réaliser l’importance du miroir dans la formation de l’individu. Dans cet exposé loin d’être exhaustif, volet art culinaire, on peut citer Dar Hamouda-Bacha, où on peut goûter et savourer les délices de la cuisine tunisienne.

Le circuit, la randonnée ou encore la plongée peuvent parfois donner sur le souk El Attarine «souk des parfumeurs». Ces lieux embaumants et embaumés suggèrent, avec un beau flou artistique, les délices du paradis. Les nuages de fumées et les odeurs enivrantes incitent au rêve et débrident les fantasmes.

On y reviendra.

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