Exposition : Une visite à Radès

Si les dessins de Bader Klidi sont remarquablement aboutis, c’est tout de même son herbier imaginaire, et ses planches de la morphologie du corps et du visage humain qui interpellent…

À la porte, un lion de pierre monte la garde. Une garde débonnaire, car quand il s’agit d’art, même les lions se font accueillants. Nous sommes au centre des arts vivants de Radès que dirige avec science et conscience Aïcha Filali.

Les lieux sont calmes, les jardins apaisés, les étudiants ne sont pas encore arrivés, et la rentrée prochaine.

Une activité discrète prépare ce retour des cours : on repeint, on nettoie les pelouses, on répare ce qui doit l’être.

Ce qui n’empêche pas Bader Klidi, jeune étudiant retenu pour exposer, de présenter et commenter son travail.

Bader a du talent, de l’érudition, une passion pour les plantes et une forte inclination pour la science. Si ses dessins sont remarquablement aboutis, c’est tout de même son herbier imaginaire, et ses planches de la morphologie du corps et du visage humain qui interpellent.

Il y a du botaniste, du chirurgien, et au-delà, une influence d’Arcimboldo peut-être. C’est étonnant, intéressant du point de vue de la démarche, et mérite que l’on affronte le lion de Radès pour voir cette exposition.

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