Mouldia: Kharja de Sidi Mahrez à Sidi Ben Arous

Ils viennent du Sud profond, mais aussi des rivages ouverts aux vents du large, du cœur des cités antiques, mais aussi des monts et des campagnes qui les entourent.

Les confréries de Stambéli seront toutes là pour célébrer, selon désormais une tradition bien ancrée, la Mouldia. Il y aura ceux de Nefta et de Tozeur que l’on appelle Banga, ceux de Kairouan, de Gafsa, de Sousse qui rythment chkachek et tbal. Et puis ceux de Sfax et de Tunis qui seuls jouent du Gombri.

En tout, près de 350 membres des confréries du pays qui se retrouveront pour la Kharja du jour sacré. La procession partira de Sidi Mahrez à 10h00 pour rallier Sidi Ben Arous.

L’Association de la Culture du Stambeli de Sidi Ali Lasmar ne cesse d’œuvrer depuis des années pour faire renaître et vivifier cette part de notre patrimoine musical souvent occulté. Rendons à César ce qui revient à César : Ryadh Zawech fut le premier à donner une visibilité à ce culte souvent discret, à ce rituel généralement confiné dans les murs des zaouias qui lui sont consacrées.

Aujourd’hui, sous son impulsion, et en dépit de toutes les difficultés rencontrées, le stambeli est de tous les festivals, il fait des émules, voyage, et attire de nouveaux adeptes. Car si on avait pu craindre un temps de voir disparaître le stambeli avec ses derniers représentants, pour la plupart d’un âge certain, voilà que depuis quelques années, depuis que cette forme d’art a acquis l’engouement du public, on voit arriver des jeunes qui souhaitent s’inscrire dans la tradition. Ils seront d’ailleurs au premier plan lors de la Kharja Mouldia.

Alors pour la septième année consécutive, mouled mabrouk.

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