Zarzis : Les Akkaras endeuillés

À Zarzis, la fête du Mouled et la victoire de l’ESZ au match barrage contre le CSHLif sont passées inaperçues. Pas de klaxons ni de feux d’artifice pour exprimer leur joie comme avant. C’est parce que la ville est en deuil après la disparition de 18 de ses habitants, il y a 17 jours, probablement morts noyés.

Les marins-pêcheurs et les jet-ski poursuivent le ratissage de la mer à la recherche de cadavres dans la zone Djerba et Zarzis. Un sac flottant, puis le cadavre de sa propriétaire et depuis rien que des pleurs, des rumeurs et des doutes. Une véritable énigme ! Certains proches parents des disparus se sont rendus en Libye et précisément aux prisons de Zouara, Zaouia et Tripoli, mais ils n’ont rien trouvé.

Au cours d’un point de presse, M. Chamseddine Bourassine, président de l’association « Le pêcheur pour le développement et l’environnement», qui guide l’opération de recherche, n’a pas caché sa déception envers les grands bateaux qui ne se sont pas joints à eux à la recherche des disparus, citant surtout les marins-pêcheurs de la localité de Souihel dont sont originaires les disparus.

Montée de la grogne

Après s’être assuré de l’identité du corps, en état de décomposition, trouvé et repêché, il y a 4 jours, par le biais du résultat de l’analyse fourni de l’ADN, l’enterrement de la jeune Malak Oueriemmi, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a eu lieu samedi 8 octobre.

L’après-midi, les proches des autres disparus se sont rassemblés devant la délégation pour faire pression sur les autorités locales et régionales, les accusant de laxisme. Au fil des heures, la grogne est montée. Les manifestants ont procédé à bloquer les routes et à mettre le feu dans les conteneurs. Les forces de sécurité sont alors intervenues pacifiquement pour remettre de l’ordre et le calme est revenu dans la ville en début de soirée.

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