Ligue 1 | polémique sur les matchs reportés : Deux poids, deux mesures

Les clubs qui participent aux compétitions africaines ne doivent pas recourir intempestivement au report des matchs de championnat et consulter le club opposé pour un accord. L’US Monastir ne s’est pas empêchée de jouer à Béjà avant-hier…

Comme si la polémique sur la descente de clubs, comme Chebba et Metlaoui,  repêchés in extremis à la suite de recours au Tribunal Arbitral Sportif et de matchs barrages, ne suffisait pas, voilà qu’une autre fait surface. En effet, suite à la participation programmée de quatre clubs tunisiens aux prochains tours des coupes africaines de clubs, certains matchs de championnat ont dû être reportés au grand dam des supporters des clubs exempts des coupes interclubs. A commencer par le Stade Tunisien, un club qui vient de remonter à l’échelon supérieur et qui devait croiser le fer avec l’Espérance de Tunis ce week-end. Oui, mais voilà, la participation du doyen des clubs tunisiens en activité en Champion’s league africaine prime sur toute autre considération. Le reproche de la part des dirigeants stadistes est de ne pas avoir été consultés pour accepter le report, même si la décision de la FTF est souveraine. Il est de ces attitudes et comportements entre clubs qui favorisent un bon climat sportif et de déroulement de la compétition nationale.

Un phénomène qui n’est pas nouveau

Le phénomène n’est pas nouveau, les grands clubs tunisiens ont longtemps bénéficié sans exception de largesses de la FTF avant d’aborder certaines échéances cruciales en coupes d’Afrique des clubs. Mais pour assurer le rythme élevé et soutenu du championnat, on ne peut continuer à tronquer les journées de championnat et repousser indéfiniment de nombreux matchs, au risque de fausser la compétition au moins dans sa première phase.  Sinon c’est le règne de la gabegie et de décisions à l’emporte-pièce qui prendront le dessus. Ainsi, l’ESS, sur un bon rythme compétitif, se voit privée de classico prévu pour aujourd’hui, même si le club ne s’est pas plaint de la situation et continue de jouer des matchs pour meubler l’inactivité en championnat. Il y a également le ST comme relaté plus haut, qui doit faire les frais d’un intérêt secondaire pour le championnat par les instances fédérales ou encore l’adversaire du CA qui n’a pas signifié son mécontentement du reste, à savoir l’ES Métlaoui. Ainsi, il se pourrait que des matchs prévus pour la 3e journée soient disputés avant ceux de la 2e journée, ce qui, faute de ne pas être inédit, semble insensé.

Le championnat 2022-2023 risque donc de connaître des hachures à n’en pas finir, même si on souhaite que l’ensemble des clubs tunisiens aillent le plus loin possible dans les deux compétitions. Avec l’intermède de la Coupe du monde dans un mois qui va suspendre le championnat durant la participation de l’équipe nationale, de nouveaux désagréments entre les clubs sont possibles. L’entente cordiale entre l’ensemble des clubs tunisiens et le respect mutuel doit être la panacée  dans ce cas. Hors de nos contrées, le facteur des intempéries et des caprices de la météo peut targuer d’un report de matchs de championnat. Les coupes interclubs en Europe ont lieu en milieu de semaine et laissent la place aux matchs de championnat en week-end. Une réalité qui a peu de chances de changer en Afrique et devrait faire perdurer les choses en l’état dans le rythme de la compétition nationale.

Crédit photo : © Mokhtar HMIMA

Laisser un commentaire