L’ambassade du Pakistan à Tunis commémore son « Black Day – 1947 » : Des relations exceptionnelles et mutuellement solidaires

Cela ne fait que donner au partenariat une nouvelle impulsion et repenser, de la sorte, les paradigmes d’échanges commerciaux, afin d’identifier les besoins de nos deux marchés respectifs. Agir sur la diplomatie économique s’avère toujours de mise.

Depuis les Berges du Lac, S.E Tahir Hussain Andrabi, ambassadeur du Pakistan à Tunis, a fait valoir l’histoire des relations tuniso-pakistanaises, aussi bien exceptionnelles que mutuellement solidaires. Au fil du temps, elles n’ont pas cessé d’évoluer et de se renforcer davantage, dans la perspective de l’intérêt politique et économique des deux pays frères et amis. Cette déclaration a été faite lors d’une récente rencontre de presse axée sur trois questions majeures, à savoir nos relations bilatérales, la situation au Jammu-et-Cachemire, ainsi que les dernières inondations ayant ravagé le Pakistan.

Volet relations tuniso-pakistanaises, l’ambassadeur n’a pas manqué de passer en revue les étapes phares marquant nos liens d’amitié, de coopération et de soutien. Il a mis en relief le message de félicitations de Habib Bourguiba, alors président du Néo-Destour, à Mohammed Ali Jennah, père fondateur du Pakistan, à la veille de l’indépendance de son pays en 1947. Ce dernier avait, de son côté, soutenu et défendu la cause tunisienne auprès de l’ONU, jusqu’à son indépendance, proclamée en 1956. Et depuis, cette solidarité réciproque inter-pays a pris de l’élan et réussi à être hissée à des paliers supérieurs. Ainsi, rappelle-t-il, l’ouverture, en 1964, de l’ambassade du Pakistan à Tunis a permis de développer et faciliter les mécanismes de contacts de haut niveau dont notamment « les consultations politiques bilatérales au niveau des secrétariats d’Etat auprès des ministres des Affaires étrangères et la création d’une commission mixte du commerce, d’économie et des technologies ». Ceci étant à même de jeter les bases solides d’une coopération diplomatique et politico-économique mutuellement bénéfique. Cela n’a fait que donner au partenariat une nouvelle impulsion et repenser, de la sorte, les paradigmes d’échanges commerciaux, afin d’identifier les besoins de nos deux marchés respectifs. Agir sur la diplomatie économique s’avère toujours de mise : dattes, huile d’olives, agrumes et bien d’autres produits agricoles du côté tunisien, et textile et équipements médicaux de celui du Pakistan.

L’appui constant de la Tunisie

D’ailleurs, l’appui de la Tunisie au Pakistan se poursuit, sans relâche, depuis maintenant 75 ans, soit trois quarts de siècle, quand les forces militaires indiennes envahirent Jammu-et-Cachemire, légalement reconnus territoires pakistanais. Mais, l’Inde continue de faire fi des résolutions de l’ONU, selon lesquelles la population cachemirie à majorité musulmane a le droit de disposer d’elle-même et prendre son destin en main. Depuis lors, les cachemiris ont marqué le jour du 27 octobre 1947 comme « Black Day », une date digne d’être commémorée, chaque année. Ce fut, alors, une occasion, pour l’ambassadeur du Pakistan à Tunis, de s’arrêter, lors de cette rencontre, sur l’évolution de l’actuelle situation. En août 2019, l’Inde avait poussé le bouchon trop loin : « Elle cherche à modifier unilatéralement le statut internationalement reconnu du Jammu-et-Cachemire, en convertissant le territoire en territoire de l’Union sous autorité directe de New Delhi. Or, ceci est une violation de nombreuses résolutions onusiennes », explique S.E Andrabi. Toutefois, « les cachemiris n’ont jamais accepté l’occupation indienne. Leur lutte pour le droit à l’autodétermination s’est heurtée à la force brutale de l’Inde, provoquant de graves violations des droits de l’homme », a-t-il encore ajouté. Soit une sorte de sanction prise à leur encontre pour avoir choisi de vivre au Pakistan.

Enfin, l’ambassadeur est revenu sur les détails des inondations dévastatrices survenues, le mois dernier, au Pakistan, faisant au moins 1.707 morts et plus de 12.800 blessés. Projection à l’appui, il a brossé un tableau des pertes et dégâts ayant touché particulièrement l’infrastructure de base dans plusieurs régions du pays. Il a dressé un bilan funeste : « Plus de 13 mille kilomètres de routes, 436 ponts et des milliers d’habitations ont été gravement endommagés ». Et par conséquent, des aides sociales et matérielles ont été acheminées, en guise de soutien aux sinistrés.

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