Produits alimentaires: Envolée des prix et pénuries à répétition !

Faire ses courses est devenu un casse-tête pour les citoyens. De nombreux produits alimentaires manquent à l’appel et d’autres connaissent une envolée des prix inédite. Café, lait, beurre, sucre, riz, boissons gazeuses, ces denrées alimentaires, souvent absentes des rayons des supermarchés, se vendent sous le manteau à des prix qui défient toutes les bourses.

Tomates, pommes de terre, oignons rejoignent la liste des absents ou se vendent à des prix qui grimpent au ciel continuellement. Et ce ne sont pas uniquement les foyers qui en pâtissent mais aussi les restaurants, les salons de thé et les cafés.

Sur fond d’inflation, certaines pratiques monopolistiques sont apparues et tentent d’exploiter la circonstance pour vendre à des prix excessifs.

Certes, le ministère du Commerce a déployé tout son arsenal d’inspecteurs sur le terrain pour tenter de réguler le marché et maîtriser les circuits de distribution, il n’empêche, les difficultés auxquelles les différentes filières de production sont exposées et les perturbations enregistrées en matière de distribution des engrais chimiques et des semences, lesquelles constituent un obstacle à la réussite de la campagne des grandes cultures face à l’indifférence glacée de l’Etat, ont laissé les coudées franches aux barons de la spéculation et du marché parallèle qui continuent à tirer profit de cette situation.

Le plus grave est que l’on frôle l’effondrement des différentes filières agricoles si les autorités ne prennent pas les dispositions nécessaires en urgence.

En effet, dans un contexte mondial de crise, une approche participative visant à soutenir l’agriculteur tunisien pour protéger la sécurité alimentaire nationale doit être implémentée. Il s’agit de fournir en urgence les besoins des agriculteurs en engrais dans les zones de production, où le niveau actuel d’approvisionnement en engrais ne dépasse pas 35% des besoins des producteurs.

Des subventions aux principaux intrants dans l’alimentation du bétail, notamment le tourteau de soja et le maïs, sont ainsi indispensables pour préserver la production animale.

Dans le même sillage, il est nécessaire d’activer le rôle des groupements professionnels dans tous les secteurs pour constituer des stocks stratégiques.

De telles actions sont indispensables pour sauver ce qui reste du secteur et préserver l’appareil de production.

Il ne faut pas que les citoyens aient les nerfs à vif et que la colère gronde un peu partout à cause de ces pénuries à répétition.

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