L’urgence d’une solution consensuelle

Editorial La Presse

Entre la Fédération générale de l’enseignement de base, relevant de l’Ugtt, et le ministère de l’Education, est-ce la rupture définitive du dialogue et des négociations, à la suite de la décision de la  Fédération de rejeter la proposition du ministère consistant à établir la période  contractuelle des enseignants suppléants  à trois ans avant la régularisation de leur situation ?

Cette décision de la Fédération risque d’avoir un impact direct sur les cours  qui seront boycottés, après la rentrée des vacances, par les enseignants suppléants et les contractuels qui estiment que leurs revendications n’ont pas été satisfaites en dépit de toutes les concessions consenties par les négociateurs représentant la Fédération.

Les syndicalistes de l’enseignement de base insistent, en effet, sur l’application à la lettre de l’accord du 8 mai dernier concernant la titularisation de quelque 4.000 enseignants dont les contrats auraient expiré.

Sauf que pour le ministère de l’Education, la situation actuelle aurait changé et elle commande davantage de souplesse et de compréhension de la part des syndicalistes au vu des difficultés financières par lesquelles passe le pays.

Et sans rompre le dialogue avec les syndicalistes en dépit des nombreux mouvements de contestation et des journées de colère organisés, ces dernières semaines, à travers la République, le ministère, par la voix du ministre lui-même, a souligné, à plusieurs reprises, sa conviction que la négociation et la concertation demeurent l’unique voix pouvant mener à surmonter les difficultés de conjoncture, à imaginer et à mettre en application les solutions consensuelles à même de préserver les intérêts légitimes des enseignants suppléants et ceux de l’Etat.

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