Mondial 20220 | Equipe de Tunisie à 10 jours du match face au Danemark : Doutes et interrogations

 

À quelques jours du Mondial, tout n’est pas pour le mieux  dans l’entourage de la sélection. Avec quel visage et avec quel état d’esprit les Aigles de Carthage vont-ils aborder la rude épreuve qui les attend ?

Le sélectionneur Jalel Kadri a très mal entamé la préparation de la phase finale de la Coupe du monde qui démarrera dans quelques jours. Son choix comme premier chef de staff de la sélection était un privilège inespéré car rien ne laissait penser ou présager qu’il allait monter aussi rapidement en grade et grimper le haut de l’échelle.  Cette occasion en or qui ne s’offre pas plusieurs fois à un technicien durant sa longue carrière, il est en train de la gâcher lamentablement à notre avis. Seuls un sursaut rageur de Youssef Msakni et de ses coéquipiers et une prestation miraculeuse de leur part au premier tour, avec l’exploit d’un passage spectaculaire et quasi inconcevable au second tour, peuvent faire pardonner à Jalel Kadri cette entrée manquée dans la préparation de ce sommet mondial. La première liste des 16 appelés au stage en Arabie saoudite a suscité des remous et allumé la première vague des critiques. La déclaration déplacée et la mise au point qui ne s’imposait pas, faite à l’aéroport Tunis-Carthage au moment du départ à propos du non-choix du gardien de l’Espérance Sedki Debchi, ont mis le feu aux poudres. On ne peut pas commencer aussi maladroitement les premiers préparatifs d’annoncer la liste tant attendue des 26 qui prendront part à la grande aventure. Pour redresser sa courbe qui semble en chute libre, Jalel Kadri tentera sans doute de soigner et de développer son sens de la communication et d’enfiler le bon habit de sélectionneur qui sait ce qu’il fait et qui est entièrement convaincu de ses choix et de son travail. Et qui sait les défendre face aux caméras et au sein de l’opinion publique. Cela ne sera pas un exercice facile du tout. Ce sera même une mission délicate après tous ces pots cassés. Jalel Kadri, qui ne voulait pas donner l’impression qu’il était là juste pour enfiler les chaussons de son prédécesseur Mondher Kebaier et qui s’est empressé de se montrer novateur et mettre son empreinte, a dérapé au mauvais moment.

Deux opportunités devant lui

Deux opportunités de rachat, même provisoires, s’offrent à lui : une liste convaincante des 26 qui corrigera ce qui peut l’être, même si elle ne fera pas l’unanimité qui sera dévoilée ce 14 novembre et le dernier match de peaufinage et de réglage des derniers rouages de l’équipe contre l’Iran le 16, avant le premier match d’ouverture décisif contre le Danemark. Deux examens qu’il doit réussir pour atténuer l’ampleur de la tourmente dans laquelle il a fait entrer le groupe et dissiper même en partie toutes ces craintes et ces interrogations  suscitées avant d’entrer dans le vif du sujet.

crédit photo : © Mokhtar HMIMA

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