Après avoir été poursuivie, l’année dernière, en justice pour avoir critiqué le rendement d’un élève : L’enseignante d’anglais Faten Ben Slama bénéficie d’un non-lieu

 

Alors que l’affaire a traîné en longueur durant toute une année, l’enseignante, Faten Ben Slama, a finalement bénéficié d’un non-lieu. Une plainte avait été déposée, en effet, l’année dernière en justice contre cette enseignante d’anglais du collège Habib-Bourguiba de Ksar Hlel, accusée injustement d’avoir provoqué un traumatisme psychologique chez un élève de 8e année de base après avoir critiqué son rendement en classe, qu’elle avait qualifié de mauvais. Cette enseignante, connue pour sa rigueur et son professionnalisme et qui a à son actif 27 ans de carrière, a l’habitude de demander à ses élèves d’effectuer des exercices à la maison afin de perfectionner leur anglais et de mieux assimiler les notions qu’ils ont étudiées en classe. Les élèves assidus et qui ont réalisé correctement leurs devoirs peuvent ainsi espérer obtenir une bonne note à l’oral qui leur permettra d’améliorer leur moyenne en anglais. Or, l’élève en question n’a pas effectué les exercices exigés par l’enseignante. Ce dernier n’a pas su non plus répondre correctement aux questions posées à l’oral en classe, provoquant, ainsi, le mécontentement de l’enseignante qui lui a reproché d’être hors-sujet et d’avoir un rendement médiocre, sans toutefois se départir de son calme.

Celle-ci était loin de se douter que sa prise de position —somme toute normale— envers un élève manquant de sérieux allait prendre des proportions démesurées les jours suivants. L’enseignante est accusée d’avoir agressé verbalement un élève de sa classe et de s’en être pris violemment à lui. Alors qu’une cabale est lancée contre elle sur les réseaux sociaux, où elle est calomniée par la famille de l’élève et ses camarades, qui lui reprochent de pratiquer du «terrorisme éducatif», elle reproche à ces allégations d’être fausses et infondées et est sous le choc lorsqu’elle apprend qu’une action a été intentée contre elle par la famille du plaignant. L’enseignante, qui vit un calvaire, tient, tant bien que mal, le coup tout au long de l’année grâce à ses collègues et à la Fédération générale de l’enseignement de base qui la soutiennent dans son combat contre l’injustice. Aujourd’hui, ce non-lieu, dont elle vient de bénéficier, doit être considéré comme une victoire à un moment où les valeurs sont en train de «s’effilocher» au sein d’un milieu éducatif et d’une société en déperdition.

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