Le vice-président de l’UTICA appelle à un libre échange dans l’espace francophone

Le vice-président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Hichem Elloumi a appelé, lundi, à Djerba, à lever les obstacles entravant le libre-échange entre les pays francophones, afin de favoriser une meilleure intégration des chaînes de valeur.

Intervenant à la 1e plénière du Forum Économique de la Francophonie sur le thème « Intégration des chaînes de valeurs et densification des échanges dans l’espace francophone », Elloumi a plaidé en faveur de l’amélioration de l’accès au marché européen qui reste encore, selon lui, soumis à des exigences et des règles.

« En Tunisie, nous avons des filières d’excellence comme la filière oléicole. Cependant, cette dernière est soumise à un système de quotas d’exportation vers l’Union européenne alors que d’autres pays d’Afrique du Nord ne le sont pas », a-t-il déploré.

Il en est de même pour le secteur du textile qui est assujetti au système des règles d’origine de l’UE, a-t-il dit.

Ces règles déterminent le pays dans lequel un produit a été obtenu ou fabriqué, lesquelles sont basées sur la double transformation.

Avec ce système de règles, l’Union européenne impose une taxe à la Tunisie sur la main d’œuvre si cette dernière utilise la matière première en dehors de la zone euro-méditerranéenne, a expliqué dans ce contexte, le Président directeur général du groupe Demeco, Jhonny De Meirsman.

Il a, à cet égard, appelé à améliorer le libre échange dans l’espace francophone, soulignant qu’il doit se baser sur la responsabilité sociétale et la durabilité des produits.

S’exprimant, à cette occasion, la ministre a exhorté l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à repenser les chaînes de valeur dans l’espace francophone, en tenant compte des contraintes et des règles imposées aux pays francophones du sud , évoquant, à ce titre la taxe carbone.

« Pour être dans un espace mieux intégré, nous avons besoin de voir des échanges plus fluides et des règles plus simples qui servent les intérêts des différents pays de notre espace », a-t-elle souligné.

Elle a, d’autre part, mis l’accent sur l’impératif de développer des chaînes valeurs reposant sur un modèle prônant la qualité environnementale, l’équité sociale, l’efficacité économique et la durabilité.

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