Une victoire contre la France et un goût d’inachevé : Ces éternels petits détails…

 

On ne peut qu’être ambivalents à l’égard de l’équipe de Tunisie : contents pour cette précieuse victoire devant la France, et tristes pour avoir raté de peu le second tour. Il manquera toujours à nos footballeurs ce savoir-profiter des opportunités.

Rien qu’à déceler les impressions des Tunisiens après la fin de l’aventure de l’équipe nationale au Mondial qatari pour sentir cette fameuse ambivalence : on est à la fois content pour avoir battu avec mérite la France (qui a joué en fin de match avec la première équipe, mais n’a pas trouvé de solution) et triste pour avoir raté encore le deuxième tour. Une équipe qui bat le champion du monde en titre et qui fait match nul et stoppe le Danemark, et qui ne se qualifie pas au deuxième tour, cela ne peut qu’être frustrant et accablant. L’histoire ne retiendra en fin de compte que les résultats et que les sélections qui se qualifient. Les éliminés, qu’ils jouent bien ou mal, n’ont pas un grand mérite. Même si parfois des équipes, comme le cas de l’équipe nationale, laissent une bonne impression. Avec 4 points au compteur glanés face aux Français et aux Danois (chose inattendue avant le Mondial), c’est le match et la défaite devant l’Austalie, qui nous ont condamnés.

Et toujours ces éternels petits détails qui nous fuient. Nos footballeurs, et nos sportifs en général, ne savent pas profiter des opportunités. Quand ils sont en mesure de gagner, de réaliser un exploit, ils calent, ils se perdent dans la distraction. Et comme par enchantement, ils brillent, ils se surpassent là où personne ne les attend. Il a suffi de 30’ ratées contre l’Austalie, il a suffi de 2 occasions dilapidées par M’Sakni et Drager sur cette première mi-temps, pour rater lamentablement le second tour. On serait alors plus frustrés, plus tristes qu’autre chose.

Si l’on veut être grands et «monnayer» son potentiel, il faut savoir mesurer ce que l’on fait. Quand on a le moyen de passer au second tour d’un Mondial et que l’on ne fait pas, on ne peut qu’être tristes et déçus. On ne peut que nous en vouloir à nous-mêmes.

Gagner la France est très bon à prendre, mais ça reste un «palliatif», une consolation pas plus. Heureusement que l’on a gagné pour au moins se consoler, car sinon, ça aurait été très dur à avaler. Imaginez un instant une victoire sur l’équipe de France et une qualification au second tour pour bien sentir l’énorme goût d’inachevé et l’amertume de cette élimination. Seule consolation, cette équipe de Tunisie a du potentiel collectif, et pose de grands soucis à des adversaire plus forts qu’elle. Et Jalel Kadri ? Il a réussi deux matches, le Danemark et la France, il en a raté un (le plus important) contre l’Australie. Attaqué, critiqué pour être dépendant de Wadii El Jary, “envié” par ses collègues, il a quand même gagné en notoriété, en confiance et en apprentissage. Parachuté en sélection selon certains, Jalel Kadri aura réussi à qualifier l’équipe de Tunisie au Mondial, à gagner le tournoi amical  au Japon et gagné 4 points au Mondial. Mais il a raté lamentablement le second tour du Mondial. Ça lui restera un mauvais souvenir… Et d’ailleurs, toute cette génération de joueurs qui a disputé le Mondial ne va pas oublier cette “amertume”, ce gâchis de ne pas passer aux huitièmes. Du temps de Tarek et Agerbi, à celui de Khazri et Laidouni, ce second tour est devenu un “complexe” pour notre football.              

crédit photo : © Mokhtar HMIMA

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