après tunisie-mali : Il n’y a pas péril en la demeure !

La Tunisie a les moyens de se métamorphoser et de faire oublier ses deux demi-échecs face à l’Angola et au Mali. La rectification du tir était incomplète avant-hier.

Cessons de tirer à boulets rouges sur l’équipe nationale et sur son entraîneur. Du moins pour le moment. La sagesse nous dicte de laisser de côté les critiques acerbes et infructueuses à l’adresse de notre onze national qui est loin d’avoir dilapidé ses chances de qualification au deuxième tour. Regardons plutôt les choses d’un autre angle et essayons de positiver tout en gardant à l’esprit que la logique et le football ne vont, souvent, pas de pair.
Sinon comment expliquer le fait que tous les favoris actuels de la CAN connaîtront, à l’exception d’un seul, des faux pas qui leur coûteront cher d’ici la fin de la joute et qu’ils finiront par devenir la cible inratable des critiques les plus virulentes?
Après tout, la Tunisie n’a pas perdu le moindre match jusqu’à présent.
Il faut juste rappeler que tous les spécialistes sont d’accord qu’il n’y a presque plus d’équipe qui prend part à la CAN en victime expiatoire. Ce fut encore moins le cas de nos deux premiers adversaires, l’Angola et le Mali, qui regorgent quand même de pros beaucoup plus notoires que les nôtres. Il ne faut jamais perdre de vue cette évidence !

Se débarrasser de la crispation
Nos deux matches nuls sont à mettre au passif de plusieurs erreurs technico-tactiques. Certes, mais ils sont essentiellement dus à deux bourdes monumentales commises par nos deux keepers Farouk Ben Mustapha et Moez Hassen. Mais, c’est ainsi qu’est fait le football. Car même au plus haut niveau mondial, nous avons vu tant d’autres bévues spectaculaires.
Il faut avouer, sur un autre plan, que nous avons tous été leurrés par ce «fameux» classement mondial des équipes qui n’a absolument rien à voir avec la réalité.
Personnellement, je ne m’y intéresse jamais, car il s’agit d’une vraie caricature sauf pour les tout premiers classés qui constituent l’évidente unanimité.
Maintenant, il faut savoir que notre équipe nationale a de très fortes chances, non seulement pour se qualifier et devenir un sérieux outsider ou un trouble-fête, mais aussi de postuler pour le sacre.
En Afrique, tout est possible. Il faut y croire, point barre! Les favoris actuels : Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Sénégal, etc. ont souvent subi la loi de la Tunisie par le passé. Le passé doit toujours éclairer le présent ! Pour ce faire, il n’y a qu’une seule recette dont le coach national et les joueurs se doivent de suivre à la lettre. C’est, d’abord, cette accablante crispation qui a marqué nos deux premières sorties dans cette CAN que nous pouvons toujours gagnée malgré vents et marées.
Pour un footballeur, il n’y a pas pire ennemi que le doute en ses moyens et la surestimation de l’adversaire ou encore cette ahurissante peur de perdre ou d’encaisser des buts. Des buts, nos attaquants sont capables d’en marquer un tas s’ils jouent sur leur vraie valeur.
Où sont passées l’initiative, l’audace et la rage de vaincre ? Il faut retrouver ces qualités dès le prochain match contre la Mauritanie. Encaisser des buts n’est pas la fin du monde, mais c’est le fait de se résigner à ne pas en marquer qui est frustrant surtout que notre équipe nationale en a largement les moyens.

Khazri doit se corriger
L’expression «peut mieux (voire beaucoup mieux) faire» sied parfaitement bien à la situation de notre équipe nationale et à certains de ses joueurs-clés.
En effet, certains tirs ont été rectifiés par Alain Giresse face au Mali par comparaison avec le match contre l’Angola. Mais des imperfections persistent encore au niveau des choix des hommes. Et l’essentiel de la «métamorphose» providentielle doit provenir des joueurs, spécialement de Wahbi Khazri.
Le talentueux Wahbi doit se comporter en vrai meneur. Il peut être le stratège et le régisseur qui manque criardement à cette équipe. Si ce dernier arrive à se débarrasser de son jeu individuel excessif et d’opter pour le jeu collectif, toute l’équipe carburera comme il est vivement souhaité. Que le match de ce mardi contre la Mauritanie soit le déclic de la métamorphose escomptée qui est dans les cordes des nôtres !
Amor BACCAR

Un commentaire

  1. Mohamed Naceur Aissaoui

    30/06/2019 à 11:25

    Effectivement, à défaut d’attaquants percutants, tout le monde ( professionnels et profanes ) se demandent pourquoi Srarfi ne jouerait pas. Mystère et boule de gomme!!!

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