A cause d’un défaut de paiement du ministère des Affaires Sociales : “Premium Tickets” sur le fil du rasoir

C’est le énième cri de détresse lancé par Lotfi Souissi, fondateur de Premium Tickets, une entreprise spécialisée dans la distribution des tickets-restaurant.


Lotfi Souissi est en bout de course. Il affirme qu’aujourd’hui son entreprise est à la dérive. Il a beau multiplier les correspondances officielles, solliciter journalistes et médias, en appeler aux autorités, mais en vain. Désespéré, il a dû même remuer ciel et terre pour faire entendre sa voix. Pourtant, il ne demande pas la lune. Lotfi Souissi était fier de son entreprise qui a élu domicile dans le gouvernorat de Béjà et qui a contribué un tant soit peu à employer de jeunes diplômés dans cette région dite «défavorisée». Mais tout a basculé pour ce chef d’entreprise, en juin 2021, lorsque la mutuelle du ministère des Affaires sociales n’a pas honoré ses engagements envers l’émetteur des tickets-restaurant. Il affirme que les impayés de l’amicale s’élèvent à 600.000 dinars toujours non réglés.

Mise à mal par cette situation, l’entreprise est aujourd’hui sur le fil du rasoir. Marqué au fer rouge, Lotfi Souissi a dû réduire le nombre de ses employés. Pour cette entreprise, la situation va de mal en pis. Car ce montant impayé s’est répercuté sur sa trésorerie et ses équilibres financiers et a impacté son activité. Aujourd’hui, le chef d’entreprise affirme qu’il ne peut plus honorer ses engagements envers ses clients et risque, pour cela, la prison. “L’émission des tickets-restaurant, c’est tout ce que je sais faire. Que dois-je faire si l’entreprise périclite”, s’interroge le quinquagénaire qui ne sait plus à quel saint se vouer. Le témoignage de Lotfi Souissi est certainement la voix d’un pan entier du tissu entrepreneurial tunisien qui est à bout de souffle et malmené par la crise financière que traverse aujourd’hui la Tunisie. Y a-t-il alors des solutions pour sauver ces PME et surtout leurs emplois?

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