Sécuriser les hôpitaux

INSULTES, intimidations, menaces et agressions verbales et physiques constituent désormais le pain quotidien des cadres médicaux et paramédicaux exerçant au sein des institutions hospitalières, plus particulièrement les services des urgences.

Et l’insécurité du personnel médical face à la violence perpétrée par certaines catégories de malades ou leurs accompagnateurs de s’imposer comme un dossier national qui exige une réponse urgente obligeant les autorités au plus haut niveau à intervenir dans l’objectif d’assurer à nos médecins, à nos infirmiers et au personnel administratif la sécurité à laquelle ils ont droit durant l’exercice de leurs fonctions.

Pour être plus clair, l’heure n’est plus à dénoncer «vigoureusement et fermement» les actes d’agression et leurs auteurs taxés le plus souvent d’irresponsables. Elle n’est plus également à l’appel à la vigilance et à la conscientisation sur la nécessité d’établir des rapports de dialogue et d’écoute entre le personnel médical et les citoyens.

Aujourd’hui, face à la multiplication des graves agressions  physiques subies par les cadres médicaux et paramédicaux et face aux actes de destruction qui touchent des équipements hospitaliers parmi les plus sophistiqués et les plus chers coûtant à la communauté des centaines de millions de dinars, voire des milliards et en devises, il devient urgent de passer la vitesse supérieure et d’envisager l’instauration de sanctions pénales à la mesure des crimes commis par les agresseurs convaincus que leurs actes inadmissibles resteront impunis.

Hier, le dossier de l’insécurité de nos établissements hospitaliers a été au centre de la réunion de travail ayant réuni la ministre de la Santé par intérim et son collègue de l’Intérieur.

Au programme : adopter les mesures de sécurité nécessaires à même de protéger les services des urgences contre les agressions à l’encontre du personnel et les actes de destruction des équipements médicaux.

Il s’agit de la première réaction officielle quant à la nécessité de trouver une solution définitive à l’atmosphère d’insécurité et de danger dans laquelle vivent la majorité de nos établissements hospitaliers.

Certes, beaucoup d’insuffisances et de lacunes persistent encore dans nos hôpitaux et sont — il faut le reconnaître — à l’origine des rapports de tension et d’incompréhension entre les patients et le staff médical et administratif. Sauf que la violence et les agressions physiques constituent un comportement inacceptable auquel il faut mettre un terme définitif.

Hichem Fourati et Sonia Ben Cheikh ont eu le mérite de diagnostiquer, hier, la situation et de penser ensemble les solutions nécessaires à la sécurisation des établissements de santé.

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