Focus sur le réalisateur allemand, Christian Petzold, à l’Agora, La Marsa : L’univers singulier d’un cinéaste exceptionnel

 

«Undine» qui sera projeté le 13 février est une version contemporaine de la célèbre légende d’Ondine, celle d’une créature nautique qui, par amour, revêt une forme humaine. Délaissée par son amant, elle le tue et retourne à son élément liquide.

Le Goethe Institut Tunis propose, pour sa programmation régulière « Filmklub », un focus sur le réalisateur allemand Christian Petzold. Tois films du réalisateur seront présentés, le 30 janvier et le 13 février, au cinéma L’Agora à La Marsa.

Christian Petzold est né le 14 septembre 1960 à Hilden. Il fait son service civil dans un ciné-club de Rhénanie puis part à Berlin finir des études de lettres et de théâtre. Il passe ensuite par l’Académie de cinéma et de télévision de Berlin où il est l’élève de Harun Farocki et de Harmut Bitomsky. Il devient ensuite assistant à la réalisation. De 1987 à 1993, Petzold réalise des courts-métrages, téléfilms et documentaires pour les chaînes de télévision ZDF et Arte. En 2000, il sort son premier film «Contrôle d’identité» qui traite de la vie d’un couple de terroristes d’extrême gauche. Ce premier film lui confère une certaine reconnaissance et Christian Petzold met en scène en 2003 son deuxième film : Wolfsburg, drame dans lequel un vendeur de voitures effectue un délit de fuite après un accident et doit en subir les conséquences.

C’est le film « Jerichow » qui a ouvert ce cycle de projections le 16 janvier. Sorti en 2009, le réalisateur y met en scène les cauchemars de son pays et la réunification par l’argent.

C’est l’histoire de Thomas qui, renvoyé de l’armée et averti du décès de sa mère, retourne à Jerichow, une petite ville du nord-est de l’Allemagne. Il souhaite rénover la maison familiale et démarrer une autre vie, mais il n’y a pas de travail dans cette région exsangue. Pourtant, Ali a réussi à y bâtir une chaîne de restauration rapide et une demeure au cœur de la forêt. La route de Thomas croise celle de cet entrepreneur replet, solitaire et méfiant, qui est marié à Laura. Après lui avoir rendu un fier service, le jeune homme taciturne et athlétique devient le chauffeur d’Ali, parfois même son garde du corps. Une vraie rencontre avec Laura semble inévitable. Elle intervient par une belle journée au bord de la mer Baltique, sur une falaise.

Prévu pour le 30 janvier, son film « Barbara » est sorti en 2012. L’histoire se déroule en 1980, soit une dizaine d’années avant la chute du Mur de Berlin : Barbara Wolff, chirurgien-pédiatre, arrêtée pour subversion après avoir déposé une demande d’émigration, se retrouve contrainte d’abandonner ses fonctions d’un prestigieux hôpital de la capitale (Berlin-Est). Elle travaille désormais dans une petite ville de la Baltique. Elle guette toujours une opportunité pour quitter la RDA, comptant sur l’aide de son amant, habitant Düsseldorf en Allemagne de l’Ouest. Mais la Stasi fait preuve d’une extrême vigilance. Tandis que son amant Jörg prépare son évasion, Barbara est troublée par l’attention que lui porte André, le médecin-chef de l’hôpital. La confiance professionnelle qu’il lui accorde, ses attentions, son sourire… Est-il amoureux d’elle ? Est-il chargé de l’espionner ?

« Undine » qui sera projeté le 13 février est sorti en 2020. C’est une version contemporaine de la célèbre légende d’Ondine, celle d’une créature nautique qui, par amour, revêt une forme humaine. Délaissée par son amant, elle le tue et retourne à son élément liquide.

L’Ondine de Petzold vit à Berlin, elle est historienne et donne des conférences sur la ville. Quand l’homme qu’elle aime la quitte, le mythe ancien la rattrape : Ondine doit tuer celui qui la trahit et retourner sous les eaux.

Toutes les projections sont programmées à 18h30 en langue allemande sous-titrée en français.

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