L’USBG, TOUT PRÈS DU BONHEUR:  Billet presque dans la poche…

Sauf contretemps inimaginable, Nidhal Khiari et les siens seront logiquement parmi les quatre heureux qualifiés pour la phase du play-off.


Jlidi El Orf ne regrette pas ces jours-ci d’avoir cédé à la pression de la grande majorité des supporters des «Jaune et Noir» qui l’ont réclamé président de l’USBG. Cette foule, qui avait cru en sa capacité de refaire les beaux jours du club de la région de Ben Guerdane, il n’y a pas mieux à lui offrir en guise de vifs remerciements pour cette confiance renouvelée, qu’une première phase de championnat au-delà de toutes les espérances. Le bilan en 10 matches parle de lui-même : 21 points sur 30 possibles avec en prime une deuxième place provisoire du classement du groupe et Rafik Kamergi premier buteur avec 8 réalisations. De quoi faire rougir pas mal d’équipes que les pronostics et sondages ont placées loin devant cette USBG qui n’arrêtera pas de surprendre. Le fauteuil de leader occupé actuellement par l’USM (22 points) est largement à la portée. Les équipes qui sont dans le rétroviseur ne font pas peur. Hormis l’autre énorme surprise du groupe, l’OB troisième avec 20 points ; le CA avec 14 points et l’AS Soliman qui en compte 12 ne sont pas une source d’inquiétude.

Passer avec le meilleur bonus !

L’objectif, maintenant, est de passer avec le meilleur bonus et de faire une grande deuxième moitié de championnat qui fera oublier la triste mésaventure du play-off de la saison écoulée. Jlidi El Orf a eu le mérite de tirer les leçons d’une crise financière qui a failli secouer de plein fouet le club à l’intersaison au point que personne ne voulait de ce «cadeau empoisonné» qu’était la première responsabilité à la tête d’un club qui paraissait à la dérive. La pierre angulaire de son projet était le maintien de Nidhal Khiari comme chef de staff. Le jeune technicien a gagné en expérience et en maturité et piaffe d’impatience de faire ses preuves et de monter en grade. C’est le profil idéal pour réussir. Il fait partie aujourd’hui du premier trio de cette nouvelle génération d’entraîneurs qui monte en puissance, avec Mohamed Mkacher (ESS) et Tarak Jarraya (OB). L’homme a su faire l’essentiel et réussir un bel amalgame entre piliers de l’équipe maintenus (Chaouki Ben Khedher dans la charnière centrale de la défense, Presnel Banga et Wadhah Zaidi comme poumons de l’entrejeu et Fakhreddine El Ouji en tant que pièce-maîtresse du secteur offensif et de l’animation de jeu sur les couloirs) et choix ciblés avec un très bon défenseur axial de renom, Mohamed Ali Jouini, deux très bons excentrés, Jawhar Ben Hassen et Mohamed Amine Zghada, un très bon milieu de transition rapide, Mohamed Nasr Hamed, et une pointe assez redoutable dans le jeu de tête et un vrai chasseur de but, Rafik Kamergi.

Nidhal Khiari a su adapter le jeu de ce groupe refaçonné aux qualités techniques et physiques des joueurs sous la main avec l’option pour le bloc équipe, le collectif, la présence et la supériorité dans les duels, le bon quadrillage de toutes les zones clés du terrain et un jeu réfléchi basé sur le réalisme, l’attentisme et l’arme du contre rapide et efficace. L’USBG laisse à ses adversaires l’opportunité de dominer les premiers le débat pour les user sur le plan physique sans leur laisser des failles dans sa surface pour concrétiser leur domination avant de leur porter le coup de grâce lors de la seconde période. Une stratégie qui marche bien et qui est en train de donner ses fruits. Cette bonne assise construite dès le départ lui a permis de prendre de l’avance sur ses concurrents directs et lui a évité cette course contre la montre durant le mercato hivernal pour étoffer son effectif. Nidhal Khiari s’est même permis le luxe de laisser partir le dernier rempart de sa défense, le gardien Ali Kalai. C’est dire combien cette première phase réussie, même si elle n’est pas encore arrivée à terme, a montré que l’USBG, cette saison, c’est plus que du solide. C’est du béton. Elle fera, à coup sûr, parler d’elle lors d’une deuxième phase où elle aura son mot à dire.

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