Médina de Tunis : Une mise en valeur patrimoniale

 

La Médina de Tunis telle qu’on ne l’a jamais connue. Qu’en reste-t-il aujourd’hui? Seulement des traces d’un vieux legs ancestral en quête de son parfum d’antan. Sa restauration est de mise.

La mise en place d’une stratégie de travail pour préserver et mettre en valeur les différents monuments du patrimoine de la Médina de Tunis a été le thème principal d’une séance de travail tenue mercredi au ministère des Affaires culturelles.

Travaux de restructuration en cours

Selon un communiqué de presse du ministère, la séance a été une occasion pour la ministre de tutelle, Hayet Guettat Guermazi, de s’informer des travaux de restauration réalisés entre 2018 et 2022 dans l’aire protégée de la Médina de Tunis, à savoir les arcs de Bab Bhar, de Bab El Khadhra et de Bab Jdid, le mausolée de Sidi Brahim Riahi, Tourbet El Bey et les aqueducs romains proches du Bardo.

En ce qui concerne les travaux de restauration en cours, ils concernent l’institut de la Rachidia, la mosquée Goudwar, ainsi que le mausolée Sidi Chiha qui sera transformé dans un proche délai en un centre des sciences et techniques du patrimoine. Parmi les projets à court terme, l’accent a été mis sur la transformation de la maison Ibn Khaldoun en un musée en son nom et «Midhat al Sultan» (monument de la Médina de Tunis situé dans le souk El Attarine, à proximité de la Khaldounia servant autrefois aux ablutions avant la prière) en un musée du patrimoine écrit ainsi que la restauration de «kechlet el attarine» l’ancien siège de la Bibliothèque Nationale Tunisienne (BNT).

Plus de 100 infractions urbanistiques signalées

La séance, qui s’est déroulée en présence de plusieurs cadres de l’Institut national du patrimoine (INP),a également permis de souligner l’urgence de sauver «Dar Ben Abdallah», en entamant les travaux de restauration et de veiller à renforcer, comme il se doit, les structures dans certaines constructions anciennes dans la Médina dans les rues «El Jmal» «2 Mars» «El Azzafine» ainsi qu’à Sidi Kacem Jellizi et «Saida Ajoula».

Au vu du nombre des infractions urbanistiques et patrimoniales, dont plus de 100 signalées depuis 2018 portant atteinte aux monuments historiques dans la Médina de Tunis, la ministre a souligné la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties concernées pour faire face à ces actes illégaux qui menacent les différents monuments dans la Médina de Tunis, classée dans le patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1979.

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