La primauté de la Constitution

En moins d’une semaine, la Tunisie et les Tunisiens ont vécu, à la faveur du malaise ressenti par le président de la République et des deux attentats terroristes à la rue Charles-de-Gaulle et à El Gorjani, des moments qu’on peut qualifier d’historiques ou de décisifs dans le parcours de la transition démocratique.

Moments décisifs et solennels dont le caractère historique devrait être consacré et consolidé aujourd’hui, jeudi 4 juillet, et après-demain, samedi 6 juillet, à travers la signature par le chef de l’Etat de deux décrets-lois que tous les Tunisiens attendent avec impatience.

Il s’agit, en premier lieu, du décret-loi renouvelant l’instauration de l’état d’urgence dont le délai expire aujourd’hui. Le chef de l’Etat est appelé à proroger l’état d’urgence pour un mois comme il l’a déjà fait depuis au moins deux années, ou pour une période de six mois comme le lui permet le décret-loi de 1978 instaurant l’état d’urgence.

Le second décret-loi qu’on attend également avec autant de passion et d’impatience est celui relatif à la convocation des électeurs au rendez-vous des élections législatives et la présidentielle programmées le 6 octobre et le 15 novembre prochains.

Le décret-loi en question devrait être signé par le président de la République au plus tard après-demain, samedi 6 juillet.

Et tous les indicateurs, analyses, indiscrétions ou pronostics de convenir que le président de la République, qui a repris ses activités au palais de Carthage, montrera qu’il est à la hauteur de la confiance et des attentes du peuple en exerçant pleinement les compétences que lui accorde la Constitution et en signant les deux décrets-lois dans les délais qui leur sont impartis.

La confiance que ressentent les Tunisiens participe de leur conscience que le président Caïd Essebsi procédera en homme d’Etat expérimenté et aguerri, qui a toujours placé l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute considération et qui estime que la Constitution et ses dispositions sont une ligne rouge à ne pas franchir.

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