Le dernier élément du groupe terroriste impliqué dans Le double attentat-suicide neutralisé à intiLaka


Le dernier terroriste membre du groupe impliqué dans le double attentat-suicide de la rue Charles-de-Gaulle et d’El Gorjani, survenu jeudi dernier, a été abattu, mardi soir, à la cité Intilaka (gouvernorat de l’Ariana), un quartier populaire de la capitale, à la suite d’une traque minutieusement organisée et menée à terme par les forces spéciales appartenant à l’unité nationale de lutte antiterroriste. Pour expliquer le geste du terroriste, le ministre de l’Intérieur a souligné que « ce dernier a choisi, dans une tentative désespérée, de se faire exploser quand il a compris que l’étau s’est resserré autour de lui ».


Le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, démenti la rumeur faisant état de diversion de la part du terroriste qui se serait déguisé en femme. Depuis le jeudi 27 juin, des centaines de descentes des forces sécuritaires se sont soldées par des dizaines d’arrestations effectuées dans le cadre de l’enquête d’investigation sur le double attentat-suicide et qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Hier, les forces sécuritaires ont encore réalisé une prouesse en découvrant 10 kg d’explosifs enterrés dans le patio de la mosquée Al Ghofrane, sise à la même cité Intilaka. Une information judiciaire a été ouverte pour vérifier l’existence ou non d’un lien entre cette dernière découverte et le double attentat-suicide de jeudi 27 juin. A Bizerte, hier aussi, c’est une cellule composée de trois éléments, dont une femme, qui a été démantelée, prouvant la promptitude et la vigilance des forces sécuritaires à l’intérieur du pays comme à ses frontières.

L’expérience démocratique tunisienne dérange
La moisson de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme grossit de jour en jour. Et le degré de promptitude des forces sécuritaires et celui de leur professionnalisme gagnent des galons à chaque opération, faisant que les terroristes sont en train de tomber l’un après l’autre dans les filets de plus en plus serrés des forces sécuritaires, symbole national de bravoure et de patriotisme. En six jours, trois terroristes ont été neutralisés. Ce n’est pas peu, quand on sait que ces criminels portaient tous des ceintures explosives. L’amélioration de la situation sécuritaire est une réalité et elle est perceptible pas seulement pour les Tunisiens. La Tunisie a été retirée de la carte mondiale des zones à risques et les autorités officielles des pays occidentaux ont levé les interdictions de voyage vers la Tunisie en tant que destination touristique. Cette réussite, aux relents économiques, sociaux et culturels, ajoutée à l’expérience démocratique unique dans le monde arabe dérangent, semble-t-il. Des pays seraient gênés que la Tunisie réussisse en tout : en politique, démocratique de surcroît, et en économie, même si les indicateurs ont du mal à décoller. C’est le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple qui l’a affirmé mardi dernier dans la matinée au cours d’une séance plénière houleuse consacrée aux rumeurs colportées sur un supposé « complot parlementaire» qui aurait été ourdi suite à l’hospitalisation du président de la République. Une manœuvre indigne qui aurait été guidée de l’étranger, selon des rumeurs.

Mohamed Ennaceur, quant à lui, a déclaré ce même mardi aux élus de la nation : « L’expérience démocratique tunisienne est visée et fait l’objet de menaces », ajoutant que cette expérience « n’est pas acceptée par plusieurs pays ». Déclaration reprise et confirmée, hier, par le chef du gouvernement, à l’occasion de sa visite à l’unité de lutte contre le terrorisme d’EL Gorjani : « L’expérience tunisienne en matière de transition démocratique est visée surtout que le pays s’apprête à organiser des élections législatives et présidentielle et à vivre une saison touristique exceptionnelle ».

Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour rendre hommage aux forces sécuritaires et militaires, « à leur promptitude qui a permis de neutraliser les membres du groupe terroriste », et pour souligner que « tous les pays sont sous la menace terroriste et que le niveau opérationnel de la Tunisie en matière de lutte contre le terrorisme n’est pas inférieur à celui de n’importe quel pays avancé à l’échelle mondiale ».

La vraie équipe nationale des Tunisiens
Le système sécuritaire avec toutes ses structures, ses départements et ses fonctions revient de loin. Les événements de 2011 se sont déroulés à ses

dépens. Mais l’engagement des dirigeants politiques et le soutien que la Tunisie trouve auprès de ses partenaires étrangers en reconnaissance à son expérience démocratique inédite à l’échelle arabe ont permis aux Tunisiens de sortir de l’impasse de la violence terroriste, de collectionner depuis deux bonnes années les succès contre l’hydre terroriste et de renforcer l’aptitude de ses forces armées et sécuritaires à protéger les Tunisiens et les hôtes de la Tunisie. L’organisation haut la main du dernier sommet arabe, en mars dernier, en est une parfaite illustration. La série de réussites sécuritaires enregistrées particulièrement ces six derniers jours et la mobilisation solidaire des Tunisiens autour de leurs forces sécuritaires prouvent, si besoin est, que les Tunisiens, population, dirigeants et système sécuritaire, sont déterminés à faire réussir la saison touristique que tous les indicateurs qualifient d’exceptionnelle avec une augmentation des marchés partenaires avoisinant les 30%. Jeudi dernier, quelques heures après l’attentat de la rue Charles-de-Gaulle, les Tunisois étaient à nouveau sur l’Avenue Bourguiba et les touristes à leurs côtés en train de profiter de leurs vacances ensoleillées. Finalement, ce qui s’est passé mardi soir est une opération sécuritaire réussie et non un

acte terroriste désespéré. Il y a bien longtemps que les Tunisiens ont compris que les terroristes ne sont autres que de vulgaires criminels, sans foi ni loi, maléfiques et haineux, malgré toutes les thèses et les idéologies cherchant à les présenter comme des victimes de la radicalisation et du fondamentalisme. Ce pourquoi, les martyrs de la nation sont honorés, portés sur les épaules et enterrés avec les honneurs ; quant à leurs familles, l’honneur et la fierté emplissent leurs cœurs et leurs vies, pas la tristesse.

«La Tunisie est forte par ses hommes et ses femmes capables de la défendre et prêts à se sacrifier pour elle et pour l’étendard national avec une volonté et une détermination indéfectibles», déclarait encore, hier, le chef du gouvernement. Il ajoutera : «Nous n’aurons aucun répit jusqu’à la neutralisation du dernier terroriste. La Tunisie refuse la culture du terrorisme et de la mort». Et pour l’anecdote, les succès enregistrés par les forces sécuritaires mardi soir, au moment où l’équipe nationale faisait preuve de fébrilité face à l’équipe mauritanienne en Coupe d’Afrique, ont su consoler les supporters de l’équipe nationale qui ont célébré la performance des forces sécuritaires à Intilaka.

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