De notre envoyé spécial à Rabat, Walid NALOUTI
Karim Benzema et Luka Modric n’étaient peut-être pas au meilleur de leur forme, mais leurs mouvements et touches ont apporté une plus-value au jeu offensif madrilène. L’expérience du capitaine Benzema et de ses camarades a fait la différence face à une formation saoudienne d’Al Hilal, certes ambitieuse, mais handicapée par une défense flottante
Les grands clubs ne meurent jamais. Le Real Madrid en est la preuve. Alors qu’ils restaient la veille sur une défaite en Liga devant Valence, outre que moins d’un mois auparavant ils ont perdu le classico contre le Barça, les «Merengue» se sont déplacés la semaine dernière à Rabat dans la perspective de remporter leur cinquième trophée de la Coupe du monde des clubs afin de relancer leur saison : « Ce titre nous donne l’impulsion pour le reste de la saison», a déclaré Carlo Ancelotti.
L’entraîneur du Real Madrid a misé sur les deux matches de la Coupe du monde des clubs afin de remporter son premier titre de cette saison. Et à vrai dire, le technicien italien a réussi son pari en faisant confiance aux jeunes Sergio Arribas et Vinicius Junior pour arracher la qualification en finale, laissant le capitaine Benzema reprendre du souffle. Et même s’il n’était pas au meilleur de sa forme, Benzema a livré une belle prestation durant les vingt premières minutes de jeu en étant l’auteur de belles combinaisons avec Modric, en décrochant à gauche et en remettant la balle en profondeur, ce qui a permis au Real de mener la danse en moins de 20 minutes grâce aux buts de Vinicius Junior et Federico Valdverde. Pourtant, on sentait que Benzema voulait marquer à tout prix, histoire de dire qu’il est de retour, mais il a préféré jouer collectif et attendre son heure.
Entretemps, il y a eu un fléchissement du Real qui a cru, à un moment, que la mission était trop facile, sans la moindre embûche. Des moments d’égarement qui ont permis à Al Hilal de revenir dans le match à deux reprises avant de tenter le tout pour le tout vers la fin en triplant la mise. Des moments de faiblesse que l’entraîneur du Real assume : «Nous avons beaucoup de qualités devant et nous devons régler quelques erreurs derrière».
Benzema : un but pour la relance
Dépassant les 20 minutes de jeu, Benzema avait, par moments, de la difficulté à suivre le mouvement. En faisant appel du ballon, il avait du mal parfois à le rattraper. C’est qu’après avoir permis à son équipe de prendre l’avantage par deux buts, il voulait lui aussi marquer, mais aussi obtenir un écart rassurant après qu’Al Hilal a réduit le score avant la pause. Et Benzema d’obtenir ce qu’il voulait au début de la seconde mi-temps avant de quitter le terrain après une heure de jeu. Il faut dire aussi que Modric n’avait pas non plus 90 minutes dans les jambes et Ancelotti a dû gérer l’effectif lors de la finale en fonction de l’état de santé de ses joueurs : «Nous allons récupérer des joueurs qui ont été blessés. Benzema est revenu. Militão et Courtois le feront. Nous avons l’enthousiasme et l’envie de nous battre jusqu’à la fin dans toutes les compétitions, tous les matchs et toutes les minutes».
Grâce au management de Carlo Ancelotti, l’expérience de son capitaine Karim Benzema et de certains autres joueurs-cadres, à l’instar de Valverde, auteur de deux buts, outre son apport sur le couloir droit et la complémentarité avec Vinicus Junior sur le couloir opposé, l’attaque a mené la danse quand elle sentait le danger venir. En effet, les «Merengue» appuyaient sur le champignon quand ils le voulaient et lorsqu’ils ont connu des moments d’égarement, ils ont réglé le problème en moins d’une. Quelques combinaisons offensives et des accélérations dans le dos des défenseurs saoudiens ont suffi pour atteindre la cage d’Al Maiouf. Résultat des courses : cinq buts et un cinquième trophée de la Coupe des clubs remporté.
Quant à Al Hilal, il avait un atout majeur : son attaque capable de réduire le score et tenir tête à la défense madrilène. Mais le maillon faible de la formation saoudienne a été sans doute sa défense flottante souvent prise de vitesse.
Malgré la défaite, l’attaquant d’Al Hilal, Moussa Marega, auteur de l’un des trois buts, préfère parler d’une grande finale : « Je pense que les gens ont pris beaucoup de plaisir à assister à ce match. C’était une grande finale lors de laquelle huit buts ont été marqués. Je suis déçu, car nous avons pris beaucoup de buts. Mais je suis fier de l’équipe et du parcours que nous avons réalisé».
Al Ahly se contente de la quatrième place
En match de classement disputé à Tanger, Al Ahly s’est contenté de terminer quatrième mondial après avoir perdu devant la formation brésilienne de Flamengo 4-2. Maigre consolation pour les Ahlaouis.
