Le CSS sorti par la petite porte : Il ne faut pas crier victoire trop tôt !

 

Le technicien du CSS endosse la plus grosse part de responsabilité dans l’élimination de son équipe face à l’OB.

Pour le Comité de direction provisoire du CSS, remplacer l’entraîneur italien Maurizio Jacobacci par son adjoint Anis Boujelbène était  la solution la plus facile et la moins coûteuse et aussi un ballon d’essai avant la deuxième phase du championnat. Il ne fallait pas être bon connaisseur pour se rendre compte que ce n’était pas le bon choix. On ne devient pas, du jour au lendemain, chef de staff d’un grand club qui joue pour le sacre en championnat et en coupe de Tunisie, sans oublier la Ligue des champions et la Coupe de la CAF, avec le seul statut d’ancien joueur sans gros bagages techniques et tactiques ni grand vécu de technicien qui a fait de nombreuses expériences de coaching d’équipes de second plan.

Avant de prendre les commandes du CSS, Karim Delhoum est passé par cette étape intermédiaire indispensable et a réussi à faire du beau travail quand il a été propulsé au poste de premier entraîneur des «Noir et Blanc». 

Limites techniques du staff

Le match de dimanche contre l’OB et l’élimination aux tirs au but a mis à nu les limites de Boujelbène au niveau coaching et gestion tactique d’une rencontre qui a bien débuté avec une avance conséquente de deux buts à zéro à la cinquantième minute de jeu. Que fait Anis Boujelbène après cette bonne entame de rencontre inespérée? Il vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué et, aussi bien arrogant que philosophe, il fait sortir les auteurs des deux buts, Hussein Ali et Amen Allah Haboubi, qui ont donné du fil à retordre à la défense des Cigognes et coupe ainsi les ailes du compartiment offensif de son équipe. Résultat : l’OB saisit cette perche tendue, fait le siège du camp de Aymen Dahmen et réussit une belle remontada en parvenant à revenir au score et à égaliser peu avant la fin du temps réglementaire.

Anis Boujelbène commet  une seconde gaffe énorme avant la fin des prolongations en ne faisant pas entrer le gardien spécialiste Mohamed Ali Gâaloul qui l’a sauvé devant la JSO en huitièmes, pour la séance de tirs au but et préfère maintenir confiance à Dahmen. Alors que le coach des Béjaois Tarek Jarraya  a fait, lui, sortir Achref Krir et a fait fi de ses protestations.

Deuxième couac pour Boujelbène et élimination par 4-2. Un net passage à côté de la plaque qui est la goutte qui fera certainement déborder le vase et poussera au changement de tout le staff technique du CSS avant d’attaquer la phase du Play-Off.

crédit photo : © Imed HADDED

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