Commission administrative de l’enseignement de base : Toujours les mêmes revendications

 

On continue de vivre sous la pression des deux fédérations de l’enseignement de base et secondaire. Chacune exige la satisfaction de plusieurs revendications professionnelles et matérielles. En face, le nouveau ministre de l’Education s’accroche à l’espoir d’arriver à des solutions raisonnables permettant d’éviter le spectre d’une année blanche.

Pour les optimistes (ils ne sont pas nombreux), les deux syndicats pourraient accepter un « compromis ». Mais ceux qui sont pessimistes (ils sont majoritaires), la sortie de crise n’est pas pour demain. D’ailleurs, il suffit de se référer aux dernières décisions de la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) pour s’en convaincre.

En effet, au cours d’une réunion de la Commission administrative de l’enseignement de base tenue à Hammamet, lundi dernier, la Fgeb campe sur ses positions. On ne voit aucune avancée. Les responsables de ce syndicat continuent de répéter les mêmes demandes.

En premier lieu, cette commission appelle à activer le P.V. de la réunion du 1er mars 2021. D’autre part, elle demande dans un communiqué, publié mardi dernier, « d’ouvrir des négociations sérieuses autour des motions professionnelles issues des deux précédentes Commissions administratives des 1er mars 2021 et 7 octobre 2022 ». En plus des revendications politiques concernant la « condamnation des mesures prises à l’encontre des migrants subsahariens » et de ce qu’elle appelle « l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire » pour frapper l’action syndicale, la commission réitère ses anciennes demandes relatives à la régularisation de la situation des enseignants ayant des problèmes de santé les empêchant de remplir leur tâche. Et ce, en les affectant à des postes administratifs tout en préservant leurs droits à la retraite selon les dispositions de l’article 28 de la loi n° 37 en date de 2019.

L’impact financier, pomme de discorde

D’autres points sont contenus dans les dossiers proposés aux négociations. L’impact financier de toutes les exigences demeure l’obstacle principal qui empêche les deux parties de parvenir à un accord définitif. Mais malgré tout, les syndicats ne veulent rien céder sur ce volet.  En tout cas, une seule petite concession a été faite qui consiste à mettre en veilleuse la menace de boycott des examens du deuxième trimestre. Toutefois, la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) va poursuivre son boycott administratif de rétention des notes. Ce qui a pour conséquences la non tenue des conseils de classes dans tous les établissements et l’impossibilité d’évaluer le rendement des élèves.

De plus, les bulletins ne seront plus distribués entraînant une opacité totale chez les parents qui ne peuvent plus se faire une idée sur le niveau de leurs enfants. En fin de compte, les responsables syndicaux n’oublient pas de souligner leur appel à tous les enseignants de se conformer aux directives dont, notamment, le boycott administratif pour le deuxième trimestre et l’appel à participer à la « grande mobilisation » syndicale du 4 mars.

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