En tournage | «Masure» de Anis Ben Dali : Le cinéma dans le monde de l’enfance

 

C’est avec un court-métrage d’époque qu’Anis Ben Dali fait ses premiers pas dans la fiction après une expérience marquée dans les documentaires. Un court-métrage qui se déroule dans le monde de l’enfance avec son lot de rêves mais aussi de cruauté.

Ce jour-là, dans les locaux de la Rnta, il y avait des invités particuliers. «Les gens du cinéma qui débarquent avec des camions chargés d’équipements. Il nous semble qu’il est primordial de marquer ce fait et de le saluer : la Rnta a offert gracieusement ses locaux à la production et tous ses employés se montraient d’une extrême amabilité vis-à-vis des équipes de cinéma. Un geste de soutien pour le cinéma tunisien dont les moyens se rétrécissent. Le film est produit par Moncef Taleb (Inside production).

Ainsi sommes-nous donc dans ce décor des années 70, époque où cette histoire se déroulait dans un centre d’intégration pour les enfants sans soutien. «L’idée vient d’une anecdote que j’ai personnellement vécue puisque mon père, qui était un éducateur, dirigeait justement un centre d’intégration pour les enfants sans soutien, confie Anis Ben Dali. Le film décrit une rivalité entre deux enfants qui se poursuit jusqu’à l’extérieur de l’institution autour d’une masure que l’un construit et l’autre détruit. La masure elle-même est un personnage du film».

«Masure» est donc une histoire d’enfance et sur ce plateau il y en avait presque une vingtaine ou plus. Difficile de diriger ces enfants? «Le film est basé sur les enfants, poursuit Anis Ben Dali, côté direction, je n’ai pas voulu être envahissant et j’ai voulu leur laisser une marge de liberté pour avoir cette spontanéité qui jaillit parfois et qui donne beaucoup au résultat final. Mais avant le tournage nous avons beaucoup parlé des personnages du film et les enfants ont construit cet “imaginaire” qu’ils vont vivre. J’ai essayé d’obtenir la confiance des personnages principaux et c’était très important».

Le producteur Moncef Taleb parle de deux défis: c’est un film d’époque et les protagonistes sont des enfants. «Il faut suivre leur rythme et penser à leur confort, dit-il. Les budgets étant très serrés, on essaie d’offrir tous les moyens aux enfants et à l’équipe. D’ailleurs, je remercie les assurances Comar et la Rnta pour leur soutien pour ce film. Maintenant, nous sommes en train de frapper à d’autres portes comme le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées ainsi que d’autres institutions pour finaliser ce film».

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