ISIE — Législatives 2019: Tout est prêt pour le rendez-vous électoral


«Il n’est pas question de se plier à la volonté de ceux qui désirent reporter ce rendez-vous crucial», souligne Nabil Baffoun, président de l’Isie.


«Du côté de l’Isie, tout est mis en œuvre pour organiser, dans les délais fixés, les législatives et la présidentielle 2019. Nous n’acceptons pas que ce rendez-vous soit, en aucun cas, reporté », c’est ce qu’a affirmé aux médias Nabil Baffoun, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Ces déclarations ont été livrées lors de sa rencontre de routine avec les représentants des partis politiques, 16 jours avant le dépôt des candidatures aux législatives. Les partis voulant se porter candidats devraient se présenter au siège de l’Isie, aux Berges du Lac à Tunis, à partir du 22 de ce mois et pour une durée ne dépassant pas huit jours.
D’emblée, M. Baffoun a présenté à l’assistance les derniers préparatifs mis en place, en respectant le calendrier électoral déjà établi. L’article 125 de la constitution, évoque-t-il, stipule que l’Isie ne déroge pas à la loi, s’attachant à mener à bien le déroulement du processus électoral. Et M. Baffoun de rassurer qu’il n’est pas question de se plier à la volonté de ceux qui voudraient reporter ce rendez-vous crucial, manifestant son engagement à respecter la périodicité des échéances politiques. Son instance se veut au-dessus des calculs de boutiquier, loin de toute forme de pression que certains tentent d’exercer sur la direction de l’Isie et ses instances régionales. Projections à l’appui, les statistiques propres à l’inscription des électeurs ont révélé leurs secrets. Membre du conseil de l’Isie, M. Farouk Bouaskar a donné un aperçu de la campagne d’inscription des électeurs, ayant démarré le 10 avril dernier. Depuis, et jusqu’au jeudi, 4 juillet l’on a enregistré nettement près d’un million et demi de nouveaux inscrits, portant ainsi le corps électoral à 7 millions 813 mille électeurs.

Les préparatifs vont bon train
Quoi de neuf ? Comme à chaque échéance, l’Isie n’a pas manqué, cette fois-ci, de mettre à disposition des partis un guide de candidature aux législatives 2019, prévues le 6 octobre prochain. Une sorte d’un manuel de conduite et de bonnes pratiques bien détaillé : soit six chapitres essentiellement relatifs aux conditions et procédures d’éligibilité (demandes de candidatures et les pièces jointes..), tout sur les cas d’admission et de rejet des demandes, les décisions de l’instance et les recours émis par les candidats, le retrait des candidats et leur remplacement. L’essentiel, relève M. Bouaskar, est que les choses soient plus claires. Par ailleurs, son collègue Mohamed Tlili Mansri, président démissionnaire de l’Isie, a explique que ce genre de rencontre avec les partis politiques est de nature à éclairer les lanternes et mettre les points sur les i. Et de préciser que cette rencontre intervient au moment où il y a tendance confirmée à tenir les élections dans les délais. «L’instance a été informée de la signature du décret présidentiel portant convocation des électeurs à participer aux législatives et la présidentielle 2019, dont demain, 7 juillet, sera le dernier délai. La présidence de la République nous a habitués au respect des délais constitutionnels et l’acte de signature est en soi un événement».

Les craintes des partis
D’après lui, tout est prêt pour réussir l’opération électorale dans toutes ses étapes. La logistique, les moyens techniques et humains, le recrutement d’agents de contrôle et de réception des demandes de candidature, les marchés publics d’achats des urnes et des voitures conclus, tout est là pour mener à bien ce rendez-vous de l’année. En guise de recommandation, M. Mansri a demandé à ce que le fardeau sur l’Isie soit réduit à néant. Le débat a été, par la suite, ouvert aux représentants des partis politiques présents. Leurs questions ont porté sur la disposition de l’Isie et son aptitude à organiser les élections dans les délais impartis, la neutralité des chefs de bureaux et centres de vote et les méthodes qu’elle aura à adopter pour pallier les dépassements des candidats. D’autres intervenants ont évoqué la non transparence du financement public, la position de l’Instance à l’égard des derniers amendements de la loi électorale, ainsi que son impact sur la couverture médiatique des campagnes électorales. A toutes ces interrogations posées sur fond de craintes d’instrumentalisation et de manipulation, M. Baffoun a apporté des éléments de réponse et des garanties d’assurance. «L’Isie a à son actif la compétence et l’expertise qu’il faut pour préserver son indépendance et garder une distance par rapport à tous les candidats en lice», conclut-il.

Kamel FERCHICHI

Laisser un commentaire