Prolifération des parapharmacies : On n’en est plus à une «para» près !

 

Chacun de nous peut voir la multiplication de ce qu’on appelle les parapharmacies. En fait, on n’en est pas à une «para» près. Toutes les activités économiques et commerciales sont étrangement «dupliquées».

Certes, on ne va pas mettre les pharmacies telles qu’on les connaît dans le même sac. Toutefois, on ne peut pas passer sous silence le mécontentement des professionnels du secteur ni leurs craintes légitimes quant à la propagation fulgurante de cette nouvelle activité parallèle. D’ailleurs, il n’y a pas qu’elle. On ne manque pas, non plus, de signaler que d’autres domaines ont été touchés par l’apparition de ce nouveau commerce

La gêne des professionnels d’officines

En e et, il ne se passe pas un mois ou un peu plus sans qu’on ne note l’ouverture d’un local spécialisé dans tout ce qui est parallèle (pharmaceutique, animalier, change de devises…).
En vérité, rien n’est laissé au hasard surtout qu’il n’y a aucun garde-fou pour protéger le secteur visé.
Les pharmaciens ne cachent plus leur gêne profonde devant ce qui semble être carrément une dégradation de la profession et même une concurrence déloyale. Ils sont impuissants devant cette vague de nouveaux venus dans le secteur. De nouveaux acteurs qui, paraît-il, ne respectent pas les règles du jeu. Pour preuve, les propriétaires d’officines avancent l’argument des prix pratiqués dans ces commerces. En e et, la différence est importante. Les produits autres que les médicaments y sont écoulés à des prix plus bas. Cela s’expliquerait par la surtaxation imposée aux pharmaciens. Contrairement à ces commerçants. De plus, on pourrait, selon certains, mettre en cause l’origine des articles commercialisés dans ces espaces et leur qualité. D’autres facteurs contribuent à alimenter la crainte des professionnels. Il s’agit, particulièrement, des nombreuses contraintes auxquelles est soumise cette profession.
Bien sûr, le seul avantage (si l’on peut parler ainsi) pour les pharmacies, c’est le monopole de la vente de médicaments. Pour le reste, les parapharmacies qui poussent partout s’en chargent. En l’absence de statistiques fi ables et précises, on peut dire qu’elles s’implantent surtout dans les villes où il y a une forte concentration démographique. Et, de préférence à quelques mètres seulement des vraies pharmacies créant ainsi une sorte d’amalgame.

Pharmacies et enseignes

En e et, les enseignes lumineuses utilisées ressemblent à s’y méprendre au caducée des pharmacies. Un citoyen pressé peut se tromper et franchir la mauvaise porte. Cela joue en faveur de ces commerces d’autant que tout au long d’une même avenue on peut trouver trois parapharmacies pour une seule pharmacie. Pourtant, la question des enseignes a fait couler beaucoup d’encre et créé une tension entre le Conseil de l’ordre des pharmaciens et les municipalités qui imposent des taxes jugées abusives sur les enseignes.
On note, bizarrement, que certains autres commerces utilisent des panneaux ayant de grandes dimensions sans qu’ils soient inquiétés par les municipalités. C’est cette politique de deux poids deux mesures qui interpelle plus d’un.
Or, la multiplication de ces parapharmacies avec une telle rapidité suscite bien des questions. Qui, en toute vraisemblance, resteront sans réponse. Pourquoi une telle prolifération dans la désorganisation que l’on voit ? N’y a-til pas des règles à respecter comme c’est le cas pour les officines ?
On sait, par contre, qu’un diplômé en pharmacie doit attendre des années et des années pour obtenir l’autorisation d’ouverture alors que ces nouveaux acteurs bénéfi cieraient d’avantages spéciaux. Sur un autre plan, il n’y a pas de mal à rappeler que les nouveaux pharmaciens préfèrent s’installer dans les villes et évitent ce qu’on appelle les quartiers populaires. Tout comme les jeunes médecins ou même les moins jeunes. C’est de cette façon qu’ils aggravent la situation sanitaire et augmentent la désertifi cation médicale

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