Négociations ministère de l’éducation – Fgeb : Toujours au point mort

 

Les déclarations par trop optimistes du ministre de l’Education vont à l’encontre des positions affichées par ses interlocuteurs syndicalistes. Le premier croit en l’imminence d’une solution à la crise, tandis que les autres n’hésitent pas à promettre un durcissement des mesures si toutes leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Qui croire ? Selon le ministre des «progrès» auraient été accomplis  au cours des dernières négociations. Quelques désaccords persistent encore. Autant dire “quelques points parmi les plus insolubles dans la conjoncture actuelle”. Ce qui est sûr, c’est que la pierre d’achoppement principale demeure le volet financier. Toutes les parties sont d’accord sur ce point. D’un côté, les autorités martèlent qu’il est impossible de satisfaire autant de demandes matérielles en raison des difficultés économiques du pays et, de l’autre, la partie syndicale ne veut rien savoir et exige un accord sur la totalité des revendications.

A cet effet, il suffit de s’en rendre compte à travers les communiqués de la  Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb). En s’adressant à ses troupes, elle expose le contenu de ce qui s’est déroulé au cours de la dernière rencontre avec les autorités de tutelle. Elle n’y voit que revirement et absence de sérieux vis-à-vis des demandes des enseignants. Pour elle, le ministère serait même revenu sur des points d’accord déjà acceptés. La Fgeb fustige l’attitude des autorités lors des négociations. Il n’y a eu aucune souplesse ni prise en compte des intérêts de ses adhérents. Malgré la multiplication des pourparlers et des rencontres entre les deux parties au cours de la dernière période, la Fgeb juge que rien n’a évolué. Au dire des responsables, tous les efforts ont été consentis pour concrétiser les contenus des motions du 2 mars 2021 et du 7 octobre 2022, en vain. De plus, aucun résultat n’a été enregistré concernant l’application de l’accord du 1er mars 2021. Pis, la partie officielle veut pousser à la renégociation de certaines des clauses de cet accord. Ce qui est inacceptable pour la partie syndicale qui s’en tient à ce qui a été signé.

A titre d’exemple, la Fgeb cite la prime de permanence pour les directeurs d’établissements scolaires. Alors que le syndicat veut l’étendre à tous les directeurs, le ministère propose d’en faire bénéficier, uniquement, ceux qui l’exercent à plein temps.

Un autre point de désaccord concerne la prime de gestion des cantines scolaires. Au lieu des 50 millimes par plat, la partie ministérielle n’en proposerait que 30 millimes.   

C’est pourquoi la Fédération maintient son mot d’ordre qui consiste à continuer d’appliquer la rétention des notes en attendant d’autres démarches au cas où il n’y aurait pas d’autres avancées sérieuses dans les discussions.

La détermination d’aller encore de l’avant dans sa ligne dure serait soutenue par ses bases qui ont répondu à 82 % pour la poursuite du boycott administratif contre 13%, selon un sondage effectué sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs, les slogans allant dans ce sens reflètent bien cette détermination. Les mots “militantisme”, “combat”, “marcher sur nos cadavres” caractérisent la propagande menée auprès des enseignants.

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