Négociations ministère de l’éducation – Syndicats: Candidats au Bac, pas touche !

La Fédération générale de l’enseignement secondaire vient de franchir un nouveau palier. Cette fois, elle a décidé de s’en prendre à nos lycéens des classes terminales.
Et plus exactement à leurs notes.

Les rencontres entre les autorités ministérielles et les responsables des syndicats se suivent et se ressemblent. A chaque fois, on s’accorde sur leur poursuite. Jusqu’à quand, alors que l’année scolaire est sur le point de s’achever ?

Pendant ce temps, l’exaspération est à son comble chez tout le monde. C’est-à-dire les élèves, leurs parents, les organisations de la société civile (qui a pris à son compte cette affaire) et les enseignants eux-mêmes. En effet, ce conflit n’oppose pas ces derniers au ministère, mais les responsables syndicaux au ministère de l’Education.

Ce conflit a duré plus qu’il n’en faut et il est plus que temps d’en finir de façon définitive. Le parcours chaotique de nos écoles durant toutes ces années a suffisamment causé des dégâts aux élèves et au système scolaire dans son ensemble. Ce serait commettre un crime impardonnable de poursuivre ce bras de fer qui ne mènera nulle part.

Le procès intenté par un groupe de parents contre les deux fédérations de l’enseignement (de base et secondaire) n’a pas abouti puisque les requérants ont été déboutés par la justice en premier examen de l’affaire. La partie plaignante a décidé d’interjeter appel.

Mission impossible 

Dans l’attente d’un jugement improbable en faveur des parents, il est impératif de trancher. Si la voie légale n’a pas donné de résultats, la société civile doit poursuivre sa pression sur tous les plans afin d’obliger les « belligérants » à s’entendre et à adopter une attitude plus responsable.

Dans le cas où aucune issue ne serait possible, le ministère est tenu de garantir une fin d’année scolaire normale pour tous nos élèves avec ou sans l’accord de ce qu’on appelle les «partenaires sociaux».

Les enseignants doivent «libérer» les notes et assurer les cours sans tarder. L’application des réglementations en vigueur est à mettre en œuvre car chacun doit assumer ses responsabilités.

On ne peut pas s’amuser à mettre en péril le sort de millions d’élèves sous prétexte qu’on n’est pas arrivé à un accord avec le ministère. Priver, par exemple, les élèves de la quatrième année secondaire de leurs notes est le plus haut degré de provocation. On ne comprend pas pourquoi ces gens cherchent, par tous les moyens, à faire le plus de mal possible à nos enfants. Choisir les futurs candidats au bac comme victimes préférées de leur guerre n’est pas loyal. A quoi, donc, nos responsables syndicaux jouent-ils ? Où veulent-ils en arriver? Cette option est très dangereuse car ces élèves seront obligés de consulter de façon officielle leurs notes. L’administration des lycées est chargée de cette tâche. C’est une étape importante dans leur cursus.

Ne plus compter sur une solution négociée

D’ailleurs, les négociations qui ont eu lieu entre les deux parties ont enregistré des avancées sur certains points. Mais certains autres qui portent, notamment, sur des demandes matérielles (très conséquentes) constituent la pierre d’achoppement. Elles seront, toujours, à l’origine du blocage.

Le ministère de l’Education ne doit plus compter sur une solution négociée. Les responsables syndicaux se cachent derrière les décisions des commissions administratives. C’est elles qui dicteront la marche à suivre. La réunion, au début de ce mois, de ces commissions ne devrait rien apporter de nouveau. La décision de lever l’embargo sur les notes est de plus en plus improbable. C’est plutôt vers un durcissement de plus que l’on pourrait se diriger.

Le ministère en question ainsi que les experts financiers qui ont participé aux nombreuses rencontres ministère-syndicats ont évoqué et expliqué les grandes difficultés budgétaires auxquelles fait face le pays. Mais il semble que le message ne soit pas passé puisque les deux fédérations s’accrochent bec et ongles à leurs revendications. Sans parler de la régularisation de plusieurs milliers de suppléants «hors accord», estimés à plus de 5.000, et qui observent une suspension des cours.

Donc, il n’y a plus de temps à perdre. Le ministère est appelé à être prêt à relever le défi. Il doit assurer les cours à tous les élèves qui en sont privés depuis plusieurs semaines. Quitte à recourir, comme on l’a signalé, aux heures supplémentaires qui pourront être assurées par les enseignants titulaires bénévoles et faire appel, s’il le faut, aux enseignants nouvellement retraités.

C’est la situation d’urgence dans laquelle on se trouve qui dicte ces mesures exceptionnelles.

Il suffit de s’adresser à tous les enseignants de bonne volonté et de prendre les dispositions juridiques exceptionnelles appropriées. Les syndicats, quant à eux, seront comptables devant la société et devant leur âme et conscience.

En l’absence de position de la part de la justice, il faut se retourner vers les autorités officielles au plus haut niveau. L’Assemblée des représentants du peuple (nouvellement élue) doit, également, entrer en scène et peser de tout son poids pour débloquer la situation. Il n’y a plus rien à attendre de ces interminables rencontres syndicalo-ministérielles.

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