Un combat de libération nationale

Editorial La Presse

La Tunisie est engagée dans un combat de libération nationale aussi important que celui mené il y a plus de soixante ans pour l’indépendance. C’est un combat pour préserver la souveraineté nationale et pour assurer les attributs de la dignité à son peuple. Ce combat passe par la lutte contre la mainmise des institutions de Brettons-Wood séduits par l’idée d’un nouveau come-back fracassant comme étant la principale force de financement des pays dont les économies ont été ébranlées par la crise du Covid-19, fragilisées par les retombées de la guerre en Ukraine et qui sont comme la Tunisie engluées dans le déséquilibre généré par des partis d’opposition en perte de vitesse ou par une centrale syndicale en quête désespérée d’un dialogue avec le chef de l’État et qui recourt à l’intimidation en faisant miroiter qu’elle serait manifestement le seul à entendre les sirènes du devoir qui l’appellent. Face à cette situation ubuesque Saïed lâche ses coups décochant flèche sur flèche pour clouer au pilori tous ceux qui essayent de comploter contre l’État pour le faire vaciller, afin de remettre à flot un pays saigné à blanc tout au long d’une décennie noire. De ce fait, la confrontation avec les forces du mal politique et les forces d’inertie au sein des administrations et des hautes sphères de l’État était inévitable avec les dommages collatéraux qu’elle génère. Certes, le quotidien des citoyens en a subi les conséquences qu’on connait, il n’empêche l’Etat a su rétablir son prestige à l’échelle locale et le pays s’est savamment maintenu en dehors des politiques des axes.
De ce fait, l’heure a sonné pour que les hommes courageux avancent sur des sables mouvants avec la forte détermination de lutter contre l’immobilisme et le conservatisme qui bloque le mouvement, le progrès, la prospérité par le biais d’une libération nationale contre toute formes de domination qui sclérose l’État et ses rouages. Cette lutte est appel à l’action, à la justice et à l’égalité des chances et est l’expression forte d’une aspiration commune pour réaliser le rêve et accomplir le projet. Elle doit guider nos pas pour conjuguer une identité forte avec une aspiration plus grande pour le vivre-ensemble où chacun se reconnaît dans un idéal et un destin communs.

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    27/05/2023 à 18:30

    ENCORE UNE FOIS, MERCI SI CHOKRI POUR LA FORCE ET LA PERTIENENCE DE VOS ANALYSES. EN EFFET NÔTRE TUNISIE SE TROUVE, ENCORE UNE FOIS, FACE À SON ‘DESTIN’: CHOISIR ENTRE LA ‘DIGNITÉ’ TOUJOURS FIDÈLE À SA LONGUE HISTOIRE ET À LA ‘MÉMOIRE’ DE SES MARTYRS… OU…’ABDIQUER’ SA SOUVERAINETÉ COMME EN …1881…ET SE METTRE À GENOUX DEVANT LES ‘INSTITUTIONS DE BRETON WOODS’ QUI CONTINUENT AU NOM D’UNE ORTHODOXIE ‘NEO-COLONIALISTE DE L’ÉCONOMIE’ À AFFAIBLIR NOS ÉTATS AVEC LA ‘COLLABORATION CONSCIENTE ET HONTEUSE DES ‘ENNEMIS DE L’INTÉREUR’, SEULS RESPONSABLES DEPUIS 2011 DU DÉLABREMENT DE NOS INSTITUTIONS ET DE NOTRE ÉCONOMIE. LA ‘SURVIE’ DE ‘L’ÉTAT’ TUNISIEN ET LES EFFORTS CONTINUS DE SA ‘MODERNIZATION’ DEPUIS 1956…PASSENT PAR LE ‘RENOUVEAU’ DE SA ‘LÉGITIMITÉ’ AUPRÉS DE NOTRE PEUPLE, SURTOUT NOS PAUVRES DES RÉGIONS DE L’INTÉRIEUR…LES OUBLIÉS ‘DE LA CROISSANCE’ DEPUIS SI LONGTEMPS… PERSONNE N’EST CONTRE LES ‘RÉFORMES’ ! MAIS QUELLES RÉFORMES? EST-CE-QUE LE IMF A LE ‘MONOPOLE DE LA VÉRITÉ DIVINE’? SON ‘CHANTAGE’ HONTEUX NE PASSERA PAS AVEC UN PATRIOTE COMME KAIS SAIED…MERCI ENCORE.

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