Société Tunisienne de l’électricité et du Gaz : Le service public, mauvais payeur !

 

Les dettes du secteur public (ministères, entreprises publiques, administrations, collectivités locales et communes) couvrent environ 44% du total des créances, ce qui équivaut à 1.397 MD. L’encours des dettes des entreprises nationales s’élève à 707 MD, et celles des ministères et départements affiliés à 499 MD, et 192 MD pour les collectivités locales.

Les dettes de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) auprès de ses clients ont atteint à fin avril 2023 près de 3.199 millions de dinars (MD), contre 2.937 MD à la fin de l’exercice 2022.

Ces dettes accumulées représentent environ 44% du chiffre d’affaires de la Steg qui s’élève à 7.275 MD, a indiqué le directeur de la coopération et de la communication, Mounir Ghabri, dans une déclaration. En effet, ces dettes ont augmenté de 9% (+262 MD), entre fin décembre 2022 et fin avril 2023, a-t-il ajouté.

Le total de ces créances est réparti entre 56% pour les clients du secteur privé, les ménages, les petits métiers et les industriels, pour une valeur de 1.800 millions de dinars.

A cet égard, il a noté que les dettes des ménages sont passées de 1.325 MD à 1.417 MD, soit une augmentation de 92 MD, et une évolution de 7% en seulement quatre mois. Ce qui représente une partie importante de la dette. En effet, les dettes du secteur public (ministères, entreprises publiques, administrations, collectivités locales et communes) couvrent environ 44% du total des créances, ce qui équivaut à 1.397 MD.

Le responsable a précisé que l’encours des dettes des entreprises nationales s’élève à 707 MD, et celles des ministères et départements affiliés à 499 MD, et 192 MD pour les collectivités locales.

Accélérer le rythme du recouvrement

Mounir El Ghabri fait observer que ces dettes constituent une lourde charge sur les équilibres financiers de l’entreprise appelée à assumer sa responsabilité en matière de recouvrement, de garantir la continuité des services publics et d’assurer l’approvisionnement du pays en électricité et en gaz.

D’après le responsable, la société dispose d’une stratégie interne visant à consolider le rythme du recouvrement, en s’orientant vers les clients et en instituant des facilités de payement pour permettre aux clients de payer leurs factures de consommation.

Concernant les solutions adoptées par la Steg pour optimiser l’effort du recouvrement, El Ghabri a fait savoir que chaque district assumera sa responsabilité de trouver des formules adéquates avec ses clients, afin de les encourager à régler leurs dettes envers la société.

Parmi les solutions mises en examen, figurent notamment l’accélération du rythme de la coupure d’électricité des clients qui ne payent pas leurs factures, même les entreprises et les établissements publics qui sont protégés par leur vocation publique, tout en veillant à assurer les services publics. Le projet d’instauration des compteurs intelligents (Smart- Grid) peut être une solution au problème des dettes et pour rationaliser la consommation d’énergie.

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