Accueil Culture «Point Doc» à l’IFT: Doc House fait le point sur le documentaire

«Point Doc» à l’IFT: Doc House fait le point sur le documentaire

La manifestation «Point doc» est à sa troisième édition cette année. Elle s’est tenue du 22 au 24 juin à l’IFT.


Trois jours durant, à savoir du 22 au 24 juin, l’Association Doc House, présidée par Soumaya Bouallagui, a tenu sa troisième session «Point Doc» qui réunit experts et professionnels autour de réflexions et de débats sur le documentaire. L’originalité de cet événement c’est aussi son côté très convivial et pratique et très utile à ceux qui désirent découvrir le monde du documentaire. Pas de côté rébarbatif non plus qui glose sur la création du documentaire mais des questions d’actualité et des panels qui font appel à des experts étrangers ou tunisiens pour partager leurs expériences et répondre aux questions des nouveaux venus dans le milieu, mais aussi à celles des professionnels.

Nous retiendrons le panel très intéressant qui pose pour la première fois en Tunisie la question de la mobilité des artistes et des citoyens tout court et de la liberté de déplacement que confère la déclaration des droits de l’homme à chacun. Il fallait la poser cette question, surtout après le refus du visa à une cinéaste tunisienne invitée par un festival en France. Cela pourrait créer un précédent ! Khadija Mkacher a parlé dans ce sens d’une très grande humiliation pour les artistes et a proposé une implication beaucoup plus sérieuse des instituts culturels pour éviter «le mur» de l’internet et de la TLS comme elle a parlé d’une nécessaire pétition du monde de la culture. Sarra Malli (El mawred ethakafi) a parlé aussi de tous les artistes dans le monde arabe qui risquent parfois leur vie en restant dans leur pays et auxquel on refuse des visas. Intéressant, également, le panel sur les plateformes de crowfunding pour le financement des films et de la création artistique en général, présenté et préparé par Chiraz Laâtiri avec des interventions d’un expert de l’API et de l’ancien ministre de l’Industrie, Salah Ben Youssef. Invitée à ce débat, la représentante de la plateforme française kiss kiss bang bang a parlé du mode de fonctionnement de ce genre de plateforme qui a financé des films oscarisés. Pour le moment, la Tunisie fait face à un obstacle de lois éculées pour que cette expérience réussisse et prenne de l’élan. La clôture de cet événement a été marquée par la remise du prix au meilleur projet documentaire accordé au documentaire de Abdallah Yahia «A cœur ouvert» avec 3.000 dinars de soutien.

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