Un instant solennel

Quand un homme valeureux, exceptionnel et d’envergure rencontre un peuple intelligent, ancré dans sa culture et fier de son appartenance, il se produit un moment historique, un instant sans précédent que les mémoires n’oublieront pas de sitôt et qui restent gravés dans l’histoire d’un pays.
Hier, les Tunisiens ont prouvé, en faisant des obsèques du Président Caïd Essebsi un nouveau rendez-vous avec l’histoire et une nouvelle date phare de leur histoire moderne, qu’ils savent évaluer les hommes qui méritent l’estime et la considération et qu’ils sont capables de les porter aux places d’honneur qu’ils ont le droit d’occuper méritoirement.
Les funérailles nationales du Président Caïd Essebsi ont été vécues par les Tunisiens comme un instant historique qui se produit une fois tous les cinquante ans ou plus dans l’histoire du parcours civilisationnel des pays.
Hier, les jeunes et moins jeunes qui n’ont pas eu l’honneur de vivre les journées-symboles de l’histoire moderne de la Tunisie, à l’instar du 20 mars 1956, du 1er juin 1955 ou du 13 mars 1956, ont eu l’opportunité de vivre une journée qui sera inscrite dans le registre national des journées historiques.
Une journée au cours de laquelle le peuple s’est réconcilié avec le plaisir et le bonheur de reconnaître et de crier haut et fort les mérites des grands hommes et leaders qui ont façonné l’histoire de leur pays et édifié l’Etat moderne.
Hier, les Tunisiens ont accouru de tous les coins de la République, même les plus éloignés, et ont défié la chaleur suffocante pour rendre hommage à leur Bajbouj et lui jurer leur fidélité. Ils sont venus aussi contribuer à la naissance d’un instant historique dont seuls les peuples avancés sont capables de mesurer la symbolique : un instant de renouvellement d’un pacte de confiance d’hommes libres qui s’engagent à persévérer dans la voie de la démocratie et de la liberté, la voie balisée à temps par un autre homme libre, le Président de tous les Tunisiens : Béji Caïd Essebsi.

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