Interdiction d’entrée de Wajdi Ghanim : Le prêcheur en eau trouble

 Le dernier post publié par cet énergumène suite au décès de Béji Caïd Essebsi dénote une exaltation de la haine propre à un misanthrope abreuvé de fiel

«Persona non grata» dans plusieurs pays, le tristement célèbre prêcheur de  pacotille et guide des Frères musulmans, Wajdi Ghanim, est désormais frappé d’interdiction d’entrée sur le territoire tunisien. Cette mesure a été prise suite au post exécrable  qu’il a publié  après le décès du président de la République, feu Béji Caïd Essebsi.

Accueilli en fanfare juste après la révolution par les salafistes en première ligne et les dirigeants d’un parti politique islamiste qui espéraient à cette époque amadouer les extrémistes, cette «chose ignominieuse» a souillé la terre de Oqba Ibn Nafaâ où il a pu prêcher la haine  en février 2012 et lancer des menaces et une violente diatribe contre les laïcs et les libéraux en Tunisie: «Vous avez coupé la tête, mais il faut couper la queue qui bouge encore», a-t-il osé prêcher en toute impunité.

Jouissant de la protection de ce parti politique, il a pu sillonner la majorité des coins du pays prêchant un discours en dissonance avec la civilisation millénaire d’une Tunisie ancrée dans la tolérance et la cohabitation interreligieuse. La victoire électorale de feu Mohamed Béji Caïd Essebsi et de son parti politique a renversé la donne en 2014 et la Tunisie a commencé à voir le bout du tunnel grâce à  la clairvoyance de ce diplomate chevronné et disciple du grand zaim Habib Bourguiba.

Notre défunt président, serein,  dérangeait beaucoup avec sa perspicacité politique et sa grande expérience acquise à longueur d’années et notamment une «tunisianité» qu’on ne retrouve guère chez certains pseudo-politiques. «Lui dont le destin était lié à celui de la Tunisie», soulignait le président français Emmanuel Macron  en hommage à notre défunt président.

La bête immonde  a depuis perdu tout espoir de retour en Tunisie mais ne cessait de s’attaquer au président vainqueur des élections de 2014. Ce n’est pas que les associations à tendance extrémiste ne soient plus là mais parce que feu Béji Caïd Essebsi a barré la route au radicalisme. Au temps où un certain parti politique islamiste déployait le tapis rouge aux takfiristes et leurs sbires, ce prêcheur de pacotille  a appelé à l’excision des femmes sur la terre de la reine Didon, la Kahena, Aziza Othmana, Bechira Ben Mrad et Radhia Haddad.

Le mea culpa est prononcé a mezza voce par le premier vice-président de l’ARP, Abdelfattah Mourou, en février 2019 lors de son passage devant  Al Wataniya 1. Devant l’animateur Mekki Hellal qui lui a rappelé ses propos en compagnie du prêcheur en question, Mourou avait  admis qu’il « n’avait pas évalué à sa juste valeur la dangerosité de cet homme». Qu’à cela ne tienne, mais le passé est toujours utile pour éclairer le présent.

Le prêcheur en eaux troubles  a continué de diffuser son poison sur internet qualifiant les Tunisiens et son défunt président de mécréants. Son dernier post qu’il a publié après la mort de Béji Caïd Essebsi dénote une exaltation de la haine propre à un misanthrope abreuvé de fiel en quête de vedettariat. Le  verdict est vite tombé  et  l’obscurantiste en question vient d’être, sur décision du chef du gouvernement, Youssef Chahed, frappé d’interdiction d’entrée sur le territoire tunisien qu’il a souillé, en toute impunité, en 2012. La décision prise par le chef du gouvernement a été saluée par le peuple tunisien.

Repose en paix très cher président.

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