De notre envoyé spécial à Pretoria, Walid NALOUTI |
Memmiche a été certainement le vrai dernier grand rempart, Bouchniba a tué le match et Cardoso a fait les bons choix, mais c’est toute l’équipe qui a eu le mérite de composter son billet pour la finale de la Ligue des champions avec en prime une qualification au Mondial des clubs en 2025.
Vendredi, la nuit a été longue, très longue à Pretoria. Une nuit où la météo a fait des siennes. Alors qu’il faisait très chaud le jour et même quelques minutes avant le coup d’envoi de la rencontre, le temps a changé tout d’un coup. La chaleur a laissé place au froid et à une pluie diluvienne au stade Loftus Versfeld dès les premières minutes de la rencontre. Une pelouse qui n’était pas déjà en bon état. Comme cela ne suffisait pas, la foudre s’est abattue sur le stade endommageant une partie de l’éclairage du stade. Une majeure partie du public a déserté les gradins après que l’arbitre a invité les joueurs des deux équipes à rejoindre les vestiaires et alors qu’on s’attendait à ce que le match soit reporté pour 24 heures, les choses ont fini par rentrer dans l’ordre.
Les prouesses de Memmiche…
Appelés à faire le jeu afin de rattraper leur retard, les Sud-Africains sont entrés dans le vif du sujet et ils étaient à deux doigts d’ouvrir le score après seulement trois minutes, sauf qu’ils sont tombés sur un Amanallah Memmiche dans un grand soir qui effaça un but tout fait en dégageant la balle sur la dernière ligne. Une erreur monumentale de Houssem Tka, auteur d’une talonnade des plus erronées. Par ailleurs, Memmiche a dû intervenir plus d’une fois pour éloigner le danger. Vers la fin de la mi-temps, il a été l’auteur d’une jolie parade, empêchant les Sud-Africains de prendre l’avantage avant la mi-temps: se trouvant nez à nez avec Peter Shalulile, il sortit la balle sur la dernière ligne après un impressionnant réflexe.
Bouchniba : un but au bon timing
Se rendant compte du danger qui guettait en permanence son équipe, Miguel Cardoso a opéré deux changements à la mi-temps : il a fait entrer Zakaria El Ayeb à la place de Yan Sasse et Raed Bouchniba en remplacement de Houssem Tka. Des changements qui ne sont pas fortuits et qu’explique Miguel Cardoso : “Je suis réaliste comme entraîneur. Houssem Tka a beaucoup couru derrière le ballon et je l’ai changé parce qu’il était fatigué”.
Et il n’y a pas que Houssem Tka qui n’était pas au meilleur de sa forme, Yan Sasse n’a pas rempli non plus sa tâche, laissant Rodrigo Rodrigues naviguer seul, sans ballon, dans les 30 derniers mètres: “Pour Yan Sasse, il était tout simplement hors d’état et j’ai dû le changer, car il fallait apporter du soutien en phase offensive.”, a notamment déclaré le coach “sang et or” avant d’expliquer davantage ses choix : “A la mi-temps, j’ai fait deux changements dans la perspective de renforcer les couloirs sur lesquels le Mamelodi Sundowns a axé son jeu pendant un certain moment. Après, il a fallu s’adapter à l’approche tactique de l’adversaire qui ne cessait de varier son jeu en cours de match. Et je peux vous dire que cette demi-finale retour a été le match le plus difficile que j’ai dû préparer”.
Le renforcement des couloirs a donné ses fruits et c’est Raed Bouchniba qui a signé le but assassin suite à une déviation sur la droite, suivie d’un joli tir croisé qui a laissé Ronwen Williams sans voix.
Un but venu, d’ailleurs, contre le cours du jeu, au moment où l’équipe de Sundowns dominait en long et en large. Un but marqué au bon timing, à l’heure de jeu, et qui a donné une autre tournure au match..
Interrogé sur la finale à disputer contre Al Ahly, Miguel Cardoso a répondu : “À aucun moment nous n’avons parlé de la finale. Lors de l’avant-dernière réunion technique, j’ai beaucoup parlé du pressing défensif et lors de la dernière réunion, j’ai parlé d’attaque, histoire de faire comprendre à mes joueurs qu’il ne fallait pas craindre la réaction de Sundowns et que nous étions en mesure de les presser chez eux et gagner. Quant à la finale, on peut en parler maintenant”.
Bref, un entraîneur réaliste qui sait parler à ses joueurs. Miguel Cardoso a su aussi, à Pretoria, faire les bons choix.
On peut dire que c’est toute l’équipe qui a eu le mérite de composter son billet en finale de la Ligue des champions avec en prime une qualification à la Coupe du monde des clubs en 2025.