Le titre à l’EST : Quelle suite ?

Le WAC va-t-il monter au créneau et décaler encore les délais?

La commission de discipline a donné raison à l’EST dans cette longue affaire. C’est un jugement en première instance qui peut être rejeté par le WAC qui, selon les échos émanant de Casablanca, n’entend pas s’arrêter là. Mais parlons cette fois «philosophie» de ce jugement.
La commission de discipline, qui a traité le dossier, n’était pas unanime quant à la décision prise, mais finalement elle a tranché pour les textes les «plus convaincants» dans un sens. Cette affaire est fort compliquée et l’absence de la VAR au match retour était un événement marquant. C’est un événement dangereux, oui (souci d’équité par rapport au match d’aller), mais le mal a été fait, les deux équipes, ayant déjà joué 60’ sans la VAR. Le jugement pris par la CAF avant-hier voulait dire que même un sentiment d’injustice sur un match ne peut pas justifier le refus de jouer. C’est l’idée clé de ce jugement qui a donné raison à l’Espérance. Var, fumigènes, attitude du public, arbitre, tous ces éléments sont importants dans le déroulement du match, mais ce n’est pas à une équipe de décider elle seule d’arrêter le match si elle juge que l’un de ces éléments l’empêche de défendre ses chances. Ce sera un précédent qui va compliquer davantage les cas à l’avenir. N’importe quelle équipe, au nom de l’injustice, et pour fuir la réalité du terrain, arrêtera le match et refusera de jouer. Ce serait du folklore. C’est à l’arbitre et au commissaire de voir si un match peut ou non être arrêté et non les clubs. C’est le message de la Fifa aussi, et du TAS qui a renvoyé l’affaire à la CAF. Où peut aller le WAC dans sa requête ? D’après les juristes, les Marocains risquent une suspension de deux ans en compétition africaine si les clauses de l’abandon sont appliquées. Dans tout cela, cette version de la Ligue des champions aura été la plus «ridicule», la plus longue, et la plus tumultueuse. Ce n’était pas du football, c’était surtout de la mauvaise organisation de la CAF et de l’absence de l’autorité. L’instance continentale aura échoué dans l’organisation de la finale, et aura surtout raté la gestion d’un litige qui aura trop duré.
Quelle suite ? Ça va dépendre de l’attitude du WAC.
La Fifa a toujours les yeux rivés sur ce dossier compliqué. Pour l’EST, son titre lui revient pour le moment.

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