Les jeux bornés

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Une nouvelle fois, les valeurs sportives sont bafouées par l’aveuglement et l’intolérance des instances sportives iraniennes. Il aura suffi que Sadaf Khadem, première boxeuse iranienne, s’impose à Royan, sur un simple ring face à la Française, Anne Chauvin. Mille cinq cents personnes l’ont applaudie. La valeureuse Sadaf pouvait être fière d’elle…

Elle était loin de s’imaginer qu’elle devenait une pestiférée dans son pays. Ainsi, elle aurait contrevenu aux lois de l’Iran qui dicte un apartheid sexuel et interdit aux femmes de pratiquer, notamment, la boxe. Sadaf aurait eu l’audace de s’entraîner en France avec un homme pour coach (Mahyar Monshipour), elle aurait osé ne pas couvrir ses cheveux, son cou, ses jambes, ses bras. Risible et pathétique à la fois!

Elle aurait dû boxer masquée et habillée de la tête aux pieds. Du coup, la voilà, elle (et son coach), privée de retour en Iran et sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’histoire est pénible. Comment peut-on espérer en l’olympisme quand l’Iran vit dans la préhistoire de l’olympisme ? Le sport est une valeur universelle.  On y adopte les mêmes règles, les mêmes usages, les mêmes tenues. Alors oui, l’Arbaf a fait signer une pétition pour le respect de tous les sports. Pour le respect que l’on doit à Sadaf Khadem et à Mahyar Moshipour.

En 2019 comme en… 2024.

Par Azdine Ben Yacoub*
*Président de l’Arbaf (Association pour le Renouveau de la boxe anglaise en France) et président du Ring de Fontenay

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