En cette glorieuse année d’après Mondial, il y a forcément de quoi raviver la flamme des passionnés de Premier League et des nostalgiques des années fastes, celles des Bobby Charlton, Bobby Moore, Kevin Keegan, Gordon Banks & co en sélection.
Il faut dire que la longue traversée du désert entreprise par les Anglais durant une ribambelle d’années avait de quoi faire jaser dans les chaumières. Le pays fondateur du football était souvent méconnaissable, allant de désillusions en désillusions, sur la scène européenne, ainsi qu’à l’échelle mondiale. En effet, volet reine des compétitions planétaires, la sélection aux «3 Lions» n’a été que l’ombre d’elle-même lors des deux dernières décennies, laissant place à une Angleterre sonnée et déchue de ses lettres de noblesse, après avoir vécu des déceptions en cascade.
Reine du monde en 1966 après avoir triomphé au pays, ainsi que demi-finaliste en 1990 et en 2018, l’Angleterre cherchait depuis à renouer avec son illustre passé, afin de retrouver un statut de grande nation de ce sport. Demi-finaliste en 1968 et en 1996 sur la scène européenne aussi, les Anglais sont toujours en quête de ramener un précieux titre de championnat d’Europe au Royaume.
Les années 2000 n’auront pas été de toute tranquillité pour une sélection anglaise qui n’a cessé de décevoir, et ce, malgré la présence d’une multitude de joueurs de classe mondiale.
Toujours balayée et décevante, l’Angleterre aspire désormais à surfer sur une nouvelle dynamique. Ça tombe bien, le Mondial Russe approche à grands pas ! Et depuis juin 2018 et une Coupe du monde relativement réussie. De nombreux motifs d’espoirs sont présents, afin que les clubs anglais reviennent sur le devant de la scène dans les années à venir ! Pour revenir à la sélection anglaise cependant, et avant 2016, la Grande-Bretagne n’a pas traversé un long fleuve tranquille, bien au contraire. En attestent les nombreux échecs retentissants qu’a connus l’Angleterre durant ce laps de temps : une élimination prématurée lors de l’Euro 2000, dès le premier tour, au profit de la Roumanie, un énième échec en loupant la qualification pour l’Euro 2008, et un 8e de finale seulement en 2010 ! En somme, cette génération «dorée» emmenée par Lampard, Gerrard, Rooney, Terry, Cole, Scholes, Ferdinand, Carrick ou autre Beckham n’aura été rien d’autre qu’un vulgaire pétard mouillé!
Le miracle britannique
Après la chute, le miracle ! La fédération nomme Gareth Southgate en 2016. Petit à petit, cet homme, à l’élégance prononcée, ne tarda pas à se mettre une bonne partie des sympathisants de la sélection dans la poche. A la suite d’une qualification pour la Coupe du monde rondement menée, auréolée d’un parcours sans la moindre défaite. Gareth a pu travailler en toute confiance. Un de ses premiers faits d’armes fut de lancer un nombre incalculable de jeunes talentueux. Puis, il changea radicalement le visage de la sélection. Exit le kick & rush. Place désormais au jeu court et au jeu mi-long. Un véritable changement de style, qui ne laissa personne de marbre. Esthétiquement parlant, l’Angleterre était méconnaissable. Redoublement de passes, jeu avec peu de touches de balles, le tout avec l’intensité qui la caractérise.
Et cette philosophie de jeu a forcément déteint sur la Premier League. Pour preuve, regarder le tableau de la C1 et de la C3 !