Accueil Sport L’œil de l’expert Mongi Ben Brahim : «Optimiste malgré tout…»

L’œil de l’expert Mongi Ben Brahim : «Optimiste malgré tout…»

«L’entrée de Khénissi a été bien calculée et a métamorphosé le jeu de l’équipe nationale. C’était bien vu par Alain Giresse, sauf qu’il n’y a pas eu suite dans les idées. L’incorporation de Khénissi, et sa fraîcheur, du reste, n’ont pas été bien exploitées. Quant à l’entame du match, elle était purement et simplement catastrophique. Nous avons trop usé des longues passes en profondeur au lieu de poser le jeu, étant donné que nos joueurs sont techniques. D’ailleurs, la technicité de Msakni et Khazri n’a pas été bien exploitée durant le premier tour. Contre la Mauritanie, comme lors des deux matches précédents, nous n’avons pas adopté le schéma tactique adéquat. Le jeu de la Mauritanie était pourtant prévisible. Il fallait s’attendre à ce que notre adversaire opte pour le bloc défensif renforcé. En balançant les balles à tort et à travers, nous avons poussé les Mauritaniens à prendre confiance en eux-mêmes et leurs attaquants ne pouvaient que peser sur notre défense.
Au final, c’est une joie mitigée que je ressens après la qualification de notre sélection aux huitièmes de finale. D’une part, je ne peux qu’être content que la Tunisie décroche son billet pour les huitièmes de finale. D’autre part, je suis frustré à l’idée que notre team national s’est qualifié au terme de trois matches nuls au sens large du terme.
Ce qui m’a intrigué dans la prestation de notre sélection lors du troisième match, c’est le fait que nos joueurs ne paraissaient pas motivés pour battre la Mauritanie. Ils connaissaient sans doute la progression du résultat et savaient essentiellement que le Mali était en avantage sur l’Angola. Par ailleurs, je tiens à féliciter les Maliens pour leur respect de l’éthique sportive et leur sélectionneur national pour sa bonne gestion du groupe. Il a battu l’Angola alors qu’il a ménagé 7 joueurs par rapport à la sortie précédente face à la Tunisie.
Je suis optimiste malgré tout ce qui s’est passé au premier tour. Dans ce genre de tournois, les matches du premier tour sont plus difficiles à gérer que ceux à élimination directe. Si nos joueurs ne sont pas motivés pour battre le Ghana, ils ne méritent pas de porter le maillot de l’équipe nationale, ni de participer à un tournoi de grande envergure tel que la CAN.
Par optimisme, j’aimerai donner l’exemple de l’Italie au Mondial de 1982. Elle a fait trois matches nuls au premier tour et a fini par remporter la Coupe du monde. Quant au Ghana, il n’est plus aussi performant. C’est une sélection qui a démontré des faiblesses ces dernières années. Toutefois, son point fort réside dans les frères Ayew ».

Charger plus d'articles
Charger plus par Walid NALOUTI
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *