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Entre le 2 et le 9   

La candidature à la présidence de la République au suffrage universel direct est un engagement républicain majeur, une responsabilité personnelle et un serment de premier rang envers le peuple et la Constitution, et à l’égard du Tout-Puissant. C’est donc une investiture suprême pouvant lier une personne politique au destin de son peuple et de son pays.

Et se déclarer candidat à cette investiture, c’est estimer être digne d’appartenir à une certaine élite capable d’assumer les hautes charges de l’Etat, d’en avoir tous les principes, capacités, et valeurs, et d’en posséder la pleine compétence.

Mais la compétence et l’expérience n’étant pas de simples valeurs déclaratives, seul l’avenir sera en mesure de nous renseigner sur les prétentions de chaque candidat. D’autant que nous sommes en régime parlementaire.

Les candidatures pour la présidentielle s’ouvrent du 2 au 9 août et c’est le 15 septembre qu’aura lieu le premier tour du scrutin. Alors que le 14 septembre correspondra au silence électoral interdisant toute forme de campagne électorale.

Le décès du Président Béji Caïd Essebsi a donné une tout autre configuration à cette compétition. On l’attendait comme candidat majeur décidé à donner plus de majesté et de pouvoir, sa mort l’a rappelé à ses dimensions simplement constitutionnelles. Mais certains pariaient jusqu’au bout sur un deuxième mandat.

Il reste que les systèmes de jeu varient et donneront des nuances. Ennahdha et Nida étaient pratiquement les seules grosses pointures, mais l’on s’attend désormais à des surprises et des incertitudes. Comme à des alliances et des renoncements.

L’arrivée de certains outsiders sur la scène électorale a transformé le spectacle et inquiété les compétiteurs. Ce qui a généré un amendement législatif pouvant transformer le Code électoral et interdire certaines candidatures. Et puis le défunt chef de l’Etat ne l’a pas promulgué.

Résultat des courses : les alliances et les prétentions se sont désorganisées et réorganisées, avant que le décès de Caïd Essebsi ne vienne brouiller toute la carte électorale.

L’on sait maintenant que Ghannouchi ne sera pas candidat, que Zbidi le sera sans doute, que Habib Essid y pense et que Mustapha Ben Jaâfar n’est pas à écarter…

Mais l’on ne sait pour appliquer quel programme et avec quel gouvernement.

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