
«Je tiens d’abord à mettre en garde contre tout défaitisme, tout désespoir, tout simplement parce que je suis persuadé, jusqu’à l’entêtement, que le handball tunisien repose sur un vivier riche et inépuisable. En ce sens que, depuis les années 70 et jusqu’à nos jours, les talents n’ont jamais manqué et les générations de joueurs qui se sont succédé ont toujours rivalisé de classe et de performances. Et cela est tout à l’honneur des traditionnelles écoles de formation, telles que la ZS, le ST, Béni Khiar, Moknine, Mahdia, etc.
Or, si la matière première existe, ce sont les moyens de son exploitation qui font hélas défaut. En effet, voyez dans quelle misère végétent les clubs et les centres de formation qui survivent encore miraculeusement (pour les uns) et qui ont fini par disparaître (pour les autres). Où est la sollicitude de l’Etat ? Ce dernier est-il conscient que notre handball qui a valu à la Tunisie les plus belles satisfactions à l’étranger, est en train d’agoniser ? Les acrobaties et l’improvisation dans lesquelles est engluée une fédération à la caisse désespérément vide constituent, à coup sûr, un frein à l’opération de sauvetage tant désirée. La grinta, dont font preuve nos joueurs à chaque compétition internationale, ne suffit pas, tant qu’elle n’est pas accompagnée d’une bonne préparation et de lourds investissements dans le travail de base.
In fine, permettez-moi de lancer un SOS à l’adresse des différentes parties concernées (tutelle, fédération, clubs, entraîneurs, autorités régionales et locales, sponsors et médias) pour accourir au secours de notre handball, en s’imprégnant des vertus du sens de la responsabilité et du patriotisme.
Faute de quoi, des générations prometteuses seraient perdues, une immense citadelle s’écroulerait et des acquis inestimables seraient dilapidés».
M. Z.