Accueil Actualités Les centristes craignent d’être éliminés dès le premier tour : Pourra-t-on ramener la liste à un petit chiffre ?

Les centristes craignent d’être éliminés dès le premier tour : Pourra-t-on ramener la liste à un petit chiffre ?

Les tentatives d’alliance, les projets de fusion et même les projets d’entente électorale ont échoué, et l’on a même assisté à des renversements d’alliances qui promettaient et enthousiasmaient les foules

Une pétition conçue par des citoyens progressistes a lancé un appel pressant aux candidats des divers courants centristes et à leurs électeurs potentiels, les invitant à remettre en cause le trop grand nombre de candidats issus de cette mouvance et dont les chances sont, de ce fait, très réduites. Pouvant même, pour la plupart, ne pas leur permettre de franchir le premier tour. Car ce tour de sélection ne permettra qu’à deux des candidats de passer au second tour.

Et, de ce fait, tous les candidats centristes craignent d’être éliminés dès le premier tour.

Mais à 20 jours à peine de l’échéance, la plupart des centristes et de leurs courants sont sceptiques quant aux chances d’un consensus de la sorte. Surtout qu’une telle démarche a montré, pour l’instant, ses étroites limites. Les tentatives d’alliance, les projets de fusion et même les projets d’entente électorale ont échoué, et l’on a même assisté à des renversements d’alliances qui promettaient et enthousiasmaient les foules. Ne serait-ce qu’entre les groupes issus de Nida Tounès. Le constat qui en a découlé, après maints échecs, c’est que les motivations ne sont pas tout à fait saines, mettant en œuvre plus des ego démesurés que des projets collectifs ou des idées généreuses. Ce qui semble évident aujourd’hui, c’est que l’aspect séduisant de l’appel pourra très difficilement permettre de ramener la liste des candidats centristes à un ou deux, comme suggéré par la pétition. Celle-ci n’a d’ailleurs récolté, à ce jour, que 400 signatures, après une semaine de son lancement.

Faut-il rappeler que l’élection présidentielle de 2014 a laissé un sentiment de crainte et de doute, du fait du caractère impressionnant des électorats de Nida et d’Ennahdha, en plus de la capacité de manœuvre de cette dernière. Rappelons-nous de la promesse de Ghannouchi que son parti ne soutiendrait aucun candidat à la présidentielle et même qu’il appellerait à soutenir BCE. Or, cette fois-ci, plusieurs islamistes sont en course et l’électeur se demande qui vraiment récoltera les suffrages des consignes nahdhaouis. A moins qu’ils ne choisissent, in fine, un «oiseau rare». Et les électeurs centristes pensent, parfois, que la vraie consigne de vote pourrait feinter tout le monde et irait à l’un des multiples candidats centristes, gonflant considérablement son vrai potentiel. Mais l’équation est bien claire désormais, l’échiquier politique est de nouveau déséquilibré, exacerbant les craintes que manifestait Béji Caïd Essebsi. Le peuple nidaïste s’est fait tout petit, suggérant un puissant réveil des centristes. 

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