L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) a annoncé dans un communiqué diffusé aujourd’hui, la tenue demain au tribunal de première instance du Kef à l’audience de l’affaire de Ahmed Tounsi pour des faits de mauvais traitements. Evidemment, pour des raisons de sécurité, Ahmed Tounsi n’est qu’un nom d’emprunt. Selon l’OMCT, Ahmed Tounsi avait été agressé » par des policiers lors de l’exercice de leur fonction à Dahmani en août 2015″.
Les faits se sont déroulés en août 2016, quand Ahmed travaillait et avait su que son frère était interpellé lors d’une bagarre. ll s’est alors déplacé pour le voir et avait trouvé la police sur les lieux.
Quoique Ahmed n’était pas impliqué directement dans cet incident, des témoins ont affirmé que des agents de police l’ont tabassé avant d’être amené par la suite au poste où il a été ainsi frappé de
plusieurs coups de poings et coups de pieds à la tête. Entouré par plusieurs policiers, il a reçu de violents coups de matraque sur son crâne et a perdu connaissance.
« ll a été transporté aux services d’urgences à l’hôpital régional ensuite à l’hôpital de la Rabta dans un état critique et est tombé dans un coma pendant 3 mois », peut-on lire dans ce communiqué.
Le juge d’instruction a adressé des accusations pour violence de la part d’un fonctionnaire public lors l’exercice de ses fonctions sur la base de l’article 101 du Code pénal contre deux policiers en octobre
2017.
Au moment des faits, la victime, n’a pas été entendue par le juge d’instruction, vu qu’il était encore dans le coma. Il s’agit de la première audience dans ce procès, après un report décidé par le juge le 30 octobre dernier.